Les
neurologues de l'University of California de San Diego ont
annoncé en 1997, avec beaucoup de courage, qu'ils venaient
tout juste de découvrir dans le cerveau humain une zone « qui
pourrait être spécialement conçue pour entendre
la voix du Ciel » . Avec des recherches
spécialement élaborées pour tester cette zone,
les médecins ont établi que certaines parties du
cerveau, le lobe temporal droit pour être exact, s'harmonisent
avec la notion d'Etre suprême et d'expériences
mystiques... Ils ont donc baptisé cette zone « le
module de Dieu » , précisant qu'elle
ressemblait à un véritable « mécanisme
dédié à la religion » .
Si bien des scientifiques furent ravis de cette découverte,
l'un d'eux, Craig Kinsley, neurologue à l'University of
Virginia de Richmond, fit cette remarque pleine de bon sens :
« Le problème est que nous ne savons pas si
c'est le cerveau qui a créé Dieu ou si c'est Dieu qui a
créé le cerveau. Néanmoins, cette découverte
va vraiment secouer les gens » .
Je comprenais
parfaitement ce qu'il voulait dire. Dans mes trois livres précédents
sur les expériences aux frontières de la mort, j'avais
déjà identifié le lobe temporal droit comme
l'emplacement de ce point de contact entre l'homme et Dieu. C'est là
qu'Il semble habiter en chacun de nous, dans une zone au potentiel
illimité et inexploité que j'appelle le « Point
de Dieu » ou le « Point Divin »
il permet aussi bien la guérison du corps que le déclenchement
de visions mystiques, de capacités médiumniques et
d'expériences spirituelles inoubliables.
En clair, le lobe
temporal droit nous permet d'interagir directement avec l'Univers.
Bien que les événements vécus au cours d'une
expérience aux frontières de la mort ( EFM )
soient considérés aujourd'hui comme notre dernière
communication et interaction avec la vie, il semble que rien ne
puisse être aussi inexact. L'EFM est
seulement une expérience spirituelle qui se déclenche
lorsqu'on meurt. Mais en étudiant ces expériences, nous
avons appris que chaque être humain possède ce potentiel
biologique pour interagir avec l'univers et ce à n'importe
quel moment de sa vie. Pour cela, nous devons simplement apprendre à
activer notre lobe temporal droit, là où habite Dieu.
En tant que pédiatre, j'ai vu ce qui se passait lorsque
cette zone était activée chez les enfants passés
« de l'autre côté » .
J'ai aussi remarqué combien ils étaient marqués
à vie par leur expérience : ils devenaient plus
équilibrés non
seulement au niveau mental et physique, mais
aussi au niveau spirituel ! Ils mangeaient une nourriture plus
saine,
obtenaient de meilleurs résultats scolaires et possédaient
plus de maturité que leur camarades. Ils sont conscients ce
lien avec l'Univers alors que la plupart de leurs camarades ignorent
jusqu'à son existence. Ces enfants ont même le sentiment
absolu d'avoir une tâche à accomplir sur terre. Ils ne
craignent plus la mort. Mieux, ils suivent en permanence leurs
intuitions et savent qu'ils peuvent retrouver cette présence
divine aperçue dans leur EFM à
tout moment, sans être obligés de
mourir à nouveau. « Une fois que vous avez vu la
lumière de l'autre côté, si
vous essayez, vous pouvez la revoir »
m'a dit l'un de mes jeunes patients. « Elle est
toujours là pour vous » .
Où se trouve le Point de Dieu ?
Ne le
cherchez pas dans un livre d'anatomie, la science médicale
contemporaine ne le reconnaît pas, pas plus qu'un autre
d'ailleurs, comme étant celui de Dieu. En fait, les livres
classiques de neurologie décrivent le lobe temporal droit
simplement comme étant le « décodeur » ,
l'interprète de nos souvenirs et de nos émotions. Dans
ce livre, nous allons montrer que le lobe temporal droit fonctionne
plutôt comme une zone « surnaturelle »
procurant des capacités d'auto-guérison, de télépathie
et surtout de communication avec le divin. Comme ces capacités
sont « paranormales » , elles sont
donc controversées.
Mais comment cela est-il possible ?
Comment pouvons-nous ignorer, et ce depuis des millénaires,
quelque chose d'aussi important que la faculté de communiquer
avec Dieu ? La réponse la plus simple pourrait être
la suivante : « nous sommes au Moyen-âge de
la spiritualité » et devons encore évoluer
pour en sortir. En effet, l'histoire humaine comporte d'innombrables
cas d'aveuglements intellectuels. Ce sont les Chinois par exemple qui
ont inventé le compas. Mais pas pour voyager. Ils utilisaient
cet instrument remarquable pour aligner géographiquement leurs
maisons et cela dans le souci d'observer des règles
religieuses. Les Mayas, eux, ont inventé la roue. Mais comme
jouet pour leurs enfants. Ce n'est que des années plus tard
que d'autres cultures finirent par découvrir les possibilités
supplémentaires offertes par ces instruments et les ont
adoptés, ce qui changea le cours de l'histoire. En
conséquence, il nous faudra encore beaucoup de temps pour que
la médecine occidentale reconnaisse une zone du cerveau comme
étant notre interface avec l'Univers et cela malgré les
recherches des institutions scientifiques les plus respectées.
Bien que les médecins se servent quotidiennement de leur
intuition dans leur cabinet, la plupart d'entre-eux considèrent
cette relation « corps-âme » comme
un concept plutôt que comme une réalité.
Un
réel Point de Dieu ?
Impossible.
J'étais
l'un de ces médecins totalement sceptiques
Bien
sûr, je sais pourquoi la plupart des médecins
occidentaux ne peuvent pas reconnaître le Point de Dieu
comme un point anatomique. Après tout, j'ai fait mes études
à la John Hopkins University, l'un des bastions américains
de l'enseignement médical. Et si l'un de nous avait seulement
songé à proposer quelque chose d'aussi saugrenu et en
dehors de tout courant de pensée, qu'une zone du cerveau
interagissant avec Dieu, personne ne nous aurait jamais pris aux
sérieux.
Le strict enseignement médical que j'ai
reçu m'a entraîné à nier l'existence d'un
telle zone. Et même après avoir étudié les
expériences aux frontières de la mort en interrogeant
une centaine d'enfants rescapés, j'avais vraiment du mal à
croire tout ce que j'entendais. J'avais interviewé des enfants
qui avaient quitté leur corps allongé sur la table des
urgences, qui avaient « flotté »
jusqu'à la salle d'attente pour rendre visite à leur
famille apeurée et qui, plus tard, ont été
capables de rapporter les conversations et les scènes
auxquelles ils n'avaient absolument pas pu assister vu leur état
comateux.
J'acceptais mal l'authenticité de cette
expérience principalement à cause de ma stricte
formation de médecin qui me rendait extrêmement
sceptique face aux faits inexpliqués. J'étais comme un
homme ne lisant que des ouvrages sur la survie dans la jungle, mais
qui n'a jamais campé de sa vie, ni dormi une seule fois à
la belle étoile pour appliquer tout ce qu'il a appris.
Puis, un jour, cette lumière, je l'ai vue. Je parlais à
un groupe de techniciens d'électroencéphalographie, ces
spécialistes qui utilisent des ordinateurs complexes pour
surveiller l'activité du cerveau des malades, lorsque une
jeune femme me demanda : « Dr Morse, comment
peut-on stimuler le lobe temporal droit ? » Je
lui répondis de manière très technique, donnant
le cas d'un neurologue qui s'était servi de courants
électriques pour le stimuler artificiellement, avant d'être
interrompu en plein milieu de ma phrase : « Non,
non » dit la jeune femme, « en fait je
voulais savoir comment on peut activer cette zone de façon
naturelle » . Je haussai les épaules, puis
dis la première chose qui me passa par la tête :
« J'imagine que c'est ce que font les gens quand ils
prient » .
Tester ma
propre prescription
Jamais
je n'avais songé à essayer cette méthode de
stimulation du lobe temporal droit, une méthode pourtant
éprouvée à travers le temps et appelée
« prière » . J'étais
comme la plupart des médecins qui ne prennent que rarement les
médicaments qu'ils prescrivent. Ainsi, je me suis toujours
tenu éloigné de la « prière »
sans jamais l'utiliser personnellement. Je peux même
sincèrement avouer que je n'avais jamais réellement
prié avant ma quarantaine.
Alors, presque par défi,
je décidai de sauter le pas. Cela se passa lors de la tournée
promotionnelle pour mon troisième ouvrage, « Parting
Visions » , un événement frénétique
où l'auteur d'un livre passe d'interview en interview en
compagnie d'attachées de presse chargées de
l'accompagner d'un studio de télévision à un
autre. C'est un exercice parfois ennuyeux à mourir car il
revient toujours à répondre aux mêmes questions,
et à toujours résumer un sujet aussi complexe que les
visions spirituelles en deux ou trois minutes juste avant la pause
publicitaire.
Ces tournées littéraires sont certes difficiles, mais
elles apportent bien autre chose que la stricte promotion des
livres : elles me donnent l'opportunité d'apprendre
directement auprès de mes lecteurs ce qu'ils pensent de mes
recherches.
Et l'une de ces opportunités me fut justement
donnée dans le Midwest, lorsqu'une attachée de presse,
qui venait tout juste de perdre son mari à la suite d'un
cancer, me récupéra à l'aéroport. C'était
l'une de ces journées grises où rien ne fonctionne
comme prévu. Plusieurs radios avaient annulé leur
interview et je me retrouvai avec un emploi du temps vide, sans rien
à faire hormis tuer le temps en compagnie de mon chaperon, une
femme extrêmement religieuse qui n'avait aucun doute sur
l'existence d'une vie après la mort. Elle m'expliqua qu'en
phase terminale, son mari avait eu de véritables visions d'une autre vie, visions
dans lesquelles elle voyait la preuve formelle de sa foi. D'ailleurs
elle chérissait ces souvenirs bien plus que les derniers
instants de son mari. Et elle aussi me demanda : « Dr
Morse, comment se connecte-t-on à Dieu ? »
Je lui expliquai donc ma théorie sur le Point de Dieu
et les différentes façons dont il pouvait être
« activé » , indépendamment
d'une mort imminente ou de la mort elle-même. Je lui énumérai
même les nombreuses études dans lesquelles la
stimulation du lobe temporal droit se traduisait par l'« activation »
d'une expérience spirituelle. Et je lui précisai aussi
qu'une « vraie prière » pouvait
également exciter ce point. « Mais » ,
ajoutai-je aussitôt, « je ne sais pas vraiment ce
qu'est une "vraie prière" » .
« Vous devez quand même savoir ce que c'est ! »
me dit-elle, surprise, « vous n'avez jamais prié,
Dr Morse ? »
Je répondis honnêtement par la négative. J'avais
prié lorsque mon père avait été atteint
par le cancer, en ayant le sentiment que ce n'était qu'une
façon d'exprimer mon angoisse. Et bien que j'eusse usé
mes fonds de culotte sur les bancs d'une école hébraïque,
les prières que nous récitions en classe ressemblaient
à des chants de textes archaïques dénués de
sens. Pourtant, je n'avais pas de problème de conscience à
transformer la science en une sorte de religion : si une partie
de mon travail m'avait effectivement obligé à modifier
ma foi, ce fut toujours par petites touches, solidement démontrées
par des études scientifiques.
« Mais la religion » , dis-je à cette dame, « se
trouve de l'autre côté de ce ravin, trop large à
franchir pour moi » .
« Peut-être » ,
me répondit-elle, « mais je ne vous avais pas
demandé si vous étiez religieux, Dr Morse. Je vous
avais simplement demandé si vous aviez déjà
prié. Ne pensez-vous pas que la religion et la prière
puissent être deux choses distinctes ? »
« Jamais je ne les avais perçues comme
séparées » , répondis-je,
« mais j'ai vu comment prière et religion
peuvent être utilisées ensemble, ou séparément,
comme une passerelle à la spiritualité » .
J'ajoutai même que la religion était plus souvent
utilisée comme un moyen de contrôle plutôt que
comme une libération de l'esprit.
« Oubliez
tous les mauvais aspects qui ont découlé de la
religion » , dit-elle. « Pensez
plutôt au Créateur de l'Univers et au fait de toucher
cette Puissance. Mettez-vous à genoux et parlez à Dieu.
Si vous le faites correctement, peut-être que Dieu vous
répondra » .
J'éclatai de rire :
« Bon, bon, peut-être que j'essaierai un jour » .
« Promettez-moi que vous le ferez ce soir »
insista-t-elle.
Je le lui promis : « D'accord,
j'essaierai ce soir » .
Une
promesse tenue aux conséquences inattendues
Un
peu plus tard dans la soirée, comme promis, je me suis
agenouillé au pied de mon lit et je ne me suis pas senti aussi
idiot que je l'avais imaginé. J'ai songé avec beaucoup
d'affection à chacun de mes enfants, souri en me rappelant ce
qu'ils m'avaient dit, et j'ai remercié Dieu. J'ai pensé
aussi à ma femme et à la chance qui était la
mienne d'avoir à mes côtés un être aussi
précieux qui comprenait ma dévotion à la
médecine. J'ai prié ensuite pour la santé de mes
patients et pour que je puisse avoir le discernement nécessaire
afin de les aider. Et puis, comme ça, j'ai décidé
de poser une question à Dieu. Je Lui ai demandé :
« Quelle est la nature de Dieu et quelle est la
relation entre Dieu et l'homme ? »
Je sais que
ma prière semblait artificielle mais j'agissais avec mon
coeur. A la fin de la soirée, j'avais prié en totale
sincérité et ouverture d'esprit pendant cinq bonnes
minutes. J'avais même suivi les conseils donnés par mon
mentor : quelques minutes à remercier Dieu pour ses
grâces et quelques minutes à prier pour les autres, puis
ma question.
Afin que cette expérience de prière
devienne un peu plus « scientifique » ,
j'y ai inclus la condition que je devais avoir la réponse en
24 heures ! De cette manière, elle serait claire et
précise et je n'aurais pas à me demander si les
événements des jours suivants ne devaient pas être
interprétés comme une réponse de Dieu à
ma question.
Le lendemain, je me levai de bonne heure et m'envolai
pour Los Angeles où m'attendait un emploi du temps
particulièrement chargé en interviews télévision
et radio. Dans l'après-midi, j'avais même totalement
oublié mon test. Ce n'est que le soir, de retour à
l'hôtel, totalement exténué, que j'obtins ma
réponse. Empli d'une énergie refoulée et
marchant nerveusement dans ma chambre, je fus soudain entouré
d'une lumière extraordinaire qui me donna un sentiment de
paix, de calme et d'amour.
Immédiatement, je sus ce que
c'était. Le léger sifflement que j'avais entendu toute
la journée dans mon oreille dès que je bougeais les
muscles de mes mâchoires avait disparu. J'avais l'impression
d'être immergé dans une sorte de miel doux et chaud. Je
pouvais le sentir sur ma peau comme je le ressentais dans mon coeur
et dans mon cerveau, tout en étant en paix et submergé
d'amour. Je savais tout. J'ai même compris soudain que si je
posais une question, j'en connaîtrais immédiatement la
réponse. Alors j'entendis ma question de la veille résonner
dans ma tête : « Quelle est la nature de
Dieu et quelle est la relation entre Dieu et l'homme ? »
Dans cette exquise sensation de bien-être, je compris que
l'homme, tout comme le reste de l'Univers, n'était qu'une
parcelle de Dieu. Tout comme chaque flocon de neige contient des
représentations miniatures du flocon tout entier, et tout
comme chaque enchaînement d'ADN contient le code pour créer
un être humain unique, nous sommes tous des petits fragments de
Dieu.
Etre exposé à cette lumière
universelle me fit le même effet que si j'avais reçu un
coup de poing en plein ventre. Mon souffle fut coupé et une
douleur intense s'empara de tout mon corps. Puis tous les sentiments
et sensations cessèrent. Dans un flash aveuglant, je réalisai
d'un seul coup que j'étais un corps dans une âme, et pas
le contraire.
Je saisis tout cela en un instant, mais un instant
qui semblait durer éternellement, qui n'avait pas de fin.
J'avais étudié cette expérience pendant des
années chez les autres, mais jamais je ne l'avais vécue
moi-même, jusqu'à ce moment-là. Hélas, une
tel bonheur ne s'est jamais répété bien que
j'aie prié de très nombreuses fois depuis. Mais le fait
que cela eut lieu une fois est déjà suffisant.
Maintenant je sais que je peux communiquer avec Dieu dès que
le besoin s'en fait sentir, une certitude partagée par presque
toutes les religions du monde. Et je sais aussi que je pourrai
revivre cette expérience une nouvelle fois, si jamais j'en
avais besoin.
Chercher
du feu avec une bougie allumée
Mon
contact avec les enfants passés de « l'autre
côté » m'avait déjà
enseigné des leçons importantes que je ne pouvais pas
toujours suivre, mais qui sont toujours présentes dans mon
esprit : ma femme et mes enfants représentent les cadeaux
les plus importants de ma vie car l'amour est la matière qui
réunit l'humanité. Je ne veux surtout pas me décrire
comme une sorte de petit saint. Il m'arrive de hurler sur les enfants
à la fin d'un long week-end, lorsque tout le monde est
fatigué, d'être totalement insensible, de trop regarder
la télévision, de ne pas faire attention à ma
femme et d'être irascible à mon cabinet. Mais j'ai
réalisé aussi que la vie était brève et
précieuse. « Nous n'avons que quelques minutes »
disait Billy Graham ,
« car le plus grand mystère de la vie se trouve
dans sa courte durée » .
Le bref
réveil de mon lobe temporal droit m'avait conduit à
faire confiance au reste de ses capacités, télépathie,
vision à distance et guérison du corps. J'ai appris
ainsi à suivre mes instincts et à voir l'intuition
comme un outil biologique implanté directement dans notre
cerveau.
Après quinze années passées à
écouter les enfants décrire ce à quoi
ressemblait la mort, j'ai appris que ce qu'ils ont vécu dans
leurs derniers instants peut arriver à chacun d'entre-nous, et
ce à n'importe quel moment de notre vie. Ces expériences
nous montrent qu'une zone importante de notre cerveau ( toujours
le lobe temporal droit ) reste sous-employée. Il est
d'ailleurs scientifiquement prouvé, et je vais en donner les
preuves dans ce livre, que lorsque cette zone
fonctionne pleinement, nous recevons une sorte d'explication sur la
signification de la vie, accompagnée d'une présentation
« personnelle » de Dieu.
Pour la
plupart d'entre-nous, la recherche de Dieu ressemble à ce que
fait un homme qui cherche du feu avec une bougie allumée dans
la main. La flamme se trouve toujours devant son visage, mais comme
il regarde loin devant lui, il ne la voit pas. Souvent d'ailleurs,
nous ignorons les éclairages et les visions transmises par
notre lobe droit. Nous ne leur faisons pas confiance ou nous ne
croyons pas que les réponses à nos problèmes
puissent être aussi simples. Comme vous allez le découvrir
dans ce livre, le lobe temporal droit nous donne en permanence des
informations concernant notre vie. Le problème consiste
simplement à apprendre à écouter cette petite
voix et surtout à distinguer ces informations de la cacophonie
des autres voix et sentiments qui encombrent notre cerveau. Cela me
rappelle cette petite fille qui, au cours de son expérience
aux frontières de la mort, a rencontré des membres de
sa famille décédés. Elle se trouvait dans un
« endroit lumineux » lorsqu'un petit
bonhomme surexcité, qui semblait être l'incarnation même
de la frustration, est venu à sa rencontre. Lorsqu'elle lui a
demandé ce qui n'allait pas, il a répondu : « Ils
n'arrêtent pas de me prier pour avoir des réponses, et
je ne cesse de leur en donner, mais ils ne semblent jamais les
entendre » .
C h a p i t r e
1
Pique-nique aux
frontières de la mort
Cela
fut agréable de revoir tous les enfants qui avaient
participé à ma recherche initiale sur les expériences
aux frontières de la mort. Quinze ans avaient déjà
passé depuis ma rencontre avec Katie dont l'histoire
extraordinaire avait déclenché l'étude, et sept
ans depuis la publication du livre « Des enfants dans
la lumière» ,
dans lequel je racontais ce qu'ils avaient vécu. En les
retrouvant tous, je ne parvenais pas à croire à quel
point ils avaient grandi et changé. Mais n'est-ce pas la
raison d'être des enfants ?
Durant
toute l'après-midi, ils arrivèrent avec leurs familles
pour nous rendre visite à ma femme et à moi. Nous
disposions du lieu idéal pour un pique-nique : de grands
espaces pour jouer, des chevaux, un étang, des granges à
explorer et des champs à parcourir. C'était l'une de
ces nombreuses réunions que nous organisions régulièrement
pour ces gamins qui avaient traversé le seuil de la mort et
avaient survécu afin de nous raconter leurs histoires
miraculeuses. Ces fêtes étaient l'occasion rêvée
pour rattraper le temps perdu et passer de bons moments ensemble 
mais, fait plus important encore, elles me permettaient d'apprendre
comment leur expérience avait influencé leur
personnalité adulte. A en juger à tout ce que j'avais
vu et entendu jusqu'alors, leur vie se déroulait de façon
remarquable. En tant que groupe, ces jeunes gens étaient
d'ailleurs différents de leurs camarades, différents
pas simplement parce qu'ils avaient failli mourir jeunes, mais aussi
à cause des perceptions et des perspectives uniques que leur
expérience de la mort leur avait apportées.
Les
limites communément perçues du développement et
du potentiel personnel n'existent pas pour eux. Ils possèdent
une nature intuitive et compréhensive qui les met en relation
avec des aspects du monde et qui fait rêver la plupart d'entre
nous. Leur expérience leur a même procuré une
variété inhabituelle de capacités psychiques
nouvelles comme la télépathie ou la vision du futur.
Et ils se distinguent aussi pour d'autres raisons encore plus
évidentes. Ils constituent un groupe solide, stable. En
grandissant, ils sont parvenus à éviter les embûches
classiques qui piègent les autres enfants du même âge.
Pas une des filles de ce groupe de trente personnes n'est enceinte et
pas un garçon n'est drogué ou alcoolique. Tous sont des
« gagneurs » à leur façon.
Il y a une leçon commune que nous pouvons tous apprendre de
ces enfants, une leçon que chacun d'entre-nous qui n'a pas
connu une EFM peut apprécier : il s'agit d'une leçon
d'unité mystique avec l'Univers.
Ces enfants m'avaient
souvent dit des phrases comme : « J'ai appris que
nous étions tous connectés » ,
« J'ai appris que tout était important »
ou « Je vois les éclats de cette lumière
partout » . Ils décrivent précisément
les mêmes idées que celles des grands mystiques,
présents dans presque chaque culture tout au long de
l'histoire humaine. Et cette prise de conscience est encourageante
car non seulement ils m'ont affirmé que les expériences
mystiques transforment les gens, mais qu'elles changent aussi la
manière de penser ainsi que la perception de la mort et ses
implications.
L'écrivain scientifique James Burke a analysé
sur plusieurs milliers d'années un nombre important de
métamorphoses soudaines de la conscience humaine et il a
montré qu'elles s'effectuent toujours grâce à la
découverte d'informations nouvelles, inexplicables par
l'ancien mode de connaissance. Ces idées révolutionnaires,
souvent dues à la chance ou au hasard, provoquent une tension
dans l'ordre ancien vigoureusement défendu par une génération
de scientifiques et de philosophes en perte de vitesse. En effet, le
changement n'est jamais facile et il est rarement bien accueilli par
ceux qui sont installés dans l'habitude et qui détiennent
le pouvoir.
Toute découverte
entraîne une résistance
Les hommes de science ne font pas exception à
cette façon préjudiciable de réagir à la
nouveauté. Mais le changement est à la base du progrès
scientifique. Prenons par exemple le cas de l'obstétricien
viennois Ignaz Philipp Semmelweis : en 1861, il démontra
de façon incontestable que les femmes mouraient de la fièvre
de l'accouchement ( fièvre puerpérale ) parce
que les médecins ne se lavaient pas les mains après
leurs examens, leurs autopsies et leurs accouchements. En l'absence
d'une « théorie des germes » ,
ils ne voyaient aucune raison de se laver les mains. Les idées
de Semmelweis sur l'existence d'agents pathogènes invisibles
faisaient même rire les scientifiques bien pensants de
l'époque. Ainsi, l'habitude se laver les mains mit cinquante
ans à s'établir. Pour cela, il fallut attendre
l'invention du microscope, la théorie de Lister sur les germes
et finalement une nouvelle génération de scientifiques,
pour que l'hygiène des mains devienne une procédure
standardisée. La nouvelle génération de médecins
était capable désormais d'apprécier
objectivement des données cliniques : les femmes
accouchées par des médecins aux mains propres
survivaient mieux que celles dont les praticiens ne s'étaient
pas lavé les mains. Une modification de la pratique clinique
s'ensuivit.
Un exemple plus récent de découverte
modifiant la médecine, faite dans les années
quatre-vingt-dix, a prouvé que la plupart des cas d'ulcère
n'étaient pas dus à un niveau élevé de
stress comme on l'a si longtemps pensé, mais simplement à
une bactérie commune. Peu acceptée au début par
la majorité des médecins, elle a pourtant
progressivement modifié le traitement : maintenant, la
plupart des cas d'ulcère sont rapidement soignés, et
avec succès, par des antibiotiques, en lieu et place
d'opérations chirurgicales, d'anti-acides et de régimes
qui ne fonctionnaient jamais.
En résumé, un
changement conceptuel intervient uniquement lorsque une théorie
en place ne peut expliquer une nouvelle donnée scientifique.
Jusqu'ici, ces données ne pouvaient être comprises et
acceptées qu'après la mise au point d'une théorie
scientifique ad-hoc et d'un cadre dans lequel on pouvait les
placer.
Au XVIIIe siècle, des paysans français
rapportèrent d'étranges visions qu'ils avaient de
pierres tombant du ciel ! Bien qu'il y eût de nombreux
documents rendant compte de tels phénomènes, ce n'est
qu'à la suite des progrès réalisés par
les théories scientifiques dans la compréhension de la
course des planètes autour du soleil que la réalité
des météorites fut finalement acceptée.
Il en
fut de même pour les foudres sphériques
reléguées de manière similaire au rang
d'hallucinations ou de phénomènes d'hystérie
collective et ce, en dépit d'observations précises
issues de sources aussi sérieuses que des pilotes de ligne.
Elles ne seront admises par la communauté scientifique
qu'après les progrès de la physique théorique
qui put les expliquer.
Cela vaut également pour les études
sur les expériences aux frontières de la mort que
j'avais pilotées au Children's Hospital de Seattle. J'avais
rassemblé les données d'enfants qui m'avaient confié
leurs observations et rencontres sur le seuil de la mort. Leurs
expériences possédaient de nombreux points communs :
sensation de quitter leur corps physique, d'être en contact
avec une conscience même si leur corps était
cliniquement mort et de rencontrer un être d'amour et de
connaissance universelle que la plupart d'entre-eux appellent Dieu.
Ils ont aussi fait l'expérience de la lumière
éblouissante et se souviennent d'avoir rencontré leurs
proches décédés et même parlé avec
eux.
L'expérience en elle-même transcende ce que nous
considérons être l'écoulement normal du temps
puisque là, elle [ l'expérience ] ,
comme le temps, semblent durer éternellement. Mais lorsqu'ils
reviennent à la réalité que nous partageons
tous, ils possèdent des informations et capacités
nouvelles. Certains sont même devenus millionnaires grâce
aux inventions et brevets qu'ils ont développés à
partir des choses vues dans cette éternité, un état
générant un savoir absolu.
D'autres mettent leurs
dons extraordinaires au service d'autrui en aidant à
comprendre que la mort n'est pas à craindre, mais constitue
plutôt une expérience sacrée à vivre le
moment venu. Au pique-nique par exemple, une jeune femme de mon étude
de Seattle partageait son don en faisant les portraits des enfants.
Petite fille, elle dessinait déjà des centaines de
scènes de son EFM. Même si elle changeait souvent de
matériau et de couleurs, elle dessinait toujours la même
scène, encore et encore : en bas de la page, elle se
représente auscultée par les médecins, dont mon
confrère David Christopher. Le dessin est si détaillé,
jusqu'à
l'emplacement précis de ses mains sur sa poitrine, qu'il
aurait pu provenir d'un livre sur la réanimation cardiaque.
Elle se représente ensuite flottant hors de son corps et
rencontrant Jésus, les anges ainsi qu'une lumière qui
lui expliqua qui elle était et où elle allait.
Dix
ans plus tard, elle n'avait plus grand chose à dire à
ce propos, mais sa fascination pour le dessin prouve que son
expérience est omniprésente dans sa vie. Elle emmène
souvent ses esquisses dans les hôpitaux pour les montrer aux
enfants mourants. « C'est quelque chose que je peux
partager» explique-t-elle, « car cela aide
les enfants et leurs parents à comprendre l'expérience
à venir. Je pense aussi que cela diminue leur peur et donne de
l'espoir » .
Bien qu'elle n'en parle pas
elle-même, j'ai entendu dire qu'elle possède un don réel
et inexpliqué pour aider les enfants à affronter la
mort. Elle, comme d'ailleurs les autres enfants de mon étude,
semble posséder une compréhension innée du lien
existant entre le corps et l'âme.
Les
traversées du tunnel
Katie sauta de
la barrière du corral et vint me retrouver : « C'est
super, je n'y crois pas, tout le monde est là »
dit-elle, « vous savez, Dr Morse, récemment j'ai
beaucoup pensé à vous et me suis souvenue de notre
première conversation. Vous vous en rappelez ? »
Comment aurais-je pu oublier ? J'avais rencontré Katie
quinze ans auparavant, alors qu'elle n'avait que neuf ans. Elle fut
retrouvée flottant dans une piscine, le visage sous l'eau, et
personne ne savait depuis combien de temps elle s'y trouvait. Je
terminais mon internat en pédiatrie dans une petite ville de
l'Idaho lorsque j'aidai à la réanimer. A l'époque,
ce fut le cas le plus dramatique que j'avais vu et et j'étais
certain qu'elle allait mourir.
Mais non. Au lieu de cela, elle se
remit totalement. Lors de ma visite suivante, je me souviens de
m'être émerveillé car ses yeux révélaient
une intelligence qui n'avait pas été diminuée
par la privation d'oxygène dans le cerveau, ce qui se produit
souvent chez les noyés. Bien qu'elle eût été
inconsciente dans la salle des urgences, Katie se souvenait de chaque
détail du traitement reçu et des personnes qui
l'avaient administré. Et lorsque je lui demandai si elle se
rappelait ce qui s'était passé dans la piscine, elle me
dit : « Vous voulez dire lorsque j'ai visité
le Père Eternel et Jésus ? »
Cette réponse et les autres souvenirs que Katie me raconta à
chaque examen médical changea à jamais ma façon
de voir la maladie et la mort.
Elle avait traversé un
tunnel dans lequel elle avait été rejointe par une
personne lumineuse 
observé ses parents dans leurs activités quotidiennes
( avec des descriptions qui se révéleront
exactes... ) alors même qu'elle était inconsciente.
Dans cet au-delà, elle avait été jusqu'à
se faire des amis et avait de toute évidence apprécié
son séjour. Et puis elle était revenue auprès de
sa famille pour grandir et devenir cette adorable jeune femme qui se
tenait devant moi.
« Bien sûr que je me
souviens de notre première rencontre » lui
dis-je, « à ce propos Katie, de quoi te
rappelles-tu exactement ? »
« Oh,
je me souviens de tout, de chaque détail car ces images sont
gravées dans ma mémoire » me
confia-t-elle. « Ma vie est plus riche grâce à
cette expérience. Et je travaille tous les jours pour partager
cette richesse avec ma famille et mes amis. Il y a tant de choses à
faire dans cette vie. Je n'en perdrais pas une minute » .
L'attitude de Katie est typique de ces jeunes gens. Elle fut
transformée par cette expérience et le prouve dans sa
capacité à ressentir le champ énergétique
des autres personnes.
Bien des enfants de mon étude
possèdent cette faculté « innée »
et naturelle de dépasser les limites communément
acceptées du temps et de la matière. Certains ont même
affirmé avoir vu des apparitions ( des fantômes ou
des anges si vous voulez ) , et dialogué avec elles.
D'autres comme Darren, continuent d'avoir ce que j'appelle des
visions prénatales. A six ans, on lui diagnostiqua un
neuroblastome, sorte de tumeur maligne, diagnostic assorti d'un
pronostic assez sombre. Mais Darren n'avait rien de tout cela. Il eut
une vision dans laquelle sa tumeur disparaissait. Il se dessina même
sans sa tumeur.
Et depuis ce jour, il est en rémission.
Maintenant, c'est un véritable boute-en-train, aussi à
l'aise avec les tout petits qu'avec les adultes. Il utilise son don
pour guider les autres en leur donnant des conseils particulièrement
« éclairés » .
Personne dans cette réunion n'aurait pu imaginer que le jeune
homme, qui remplissait de foin l'arrière du 4x4 pour la course
de l'après-midi, était devenu séminariste afin
de se dévouer aux malades et de travailler dans les hospices.
On retrouve également
cette dévotion spirituelle chez Andrew,
un autre de mes patients, qui m'aidait à préparer le
barbecue. Entre le charbon de bois et la fumée, il
m'expliquait son travail de thérapeute et d'entraîneur
sportif. Il poursuivait aussi d'autres activités d'« aide »
à cause de l'EFM vécue dans son enfance. « Vous
savez, Dr Morse, lorsque nous avons parlé de ce que j'avais
vécu pendant mon expérience, je pensais que c'était
là la chose la plus naturelle au monde. Mais je n'étais
qu'un bébé à ce moment. Je n'en savais pas plus.
Ni que cela allait me guider tout au long de ma vie »
dit-il.
Son expérience était unique dans la mesure
où il n'avait que neuf mois lors des faits. Il eut un arrêt
cardiaque et se retrouva flottant au-dessus de son corps. Il vola
vers la salle d'attente où il vit ses grands-parents en train
de pleurer. Puis, aidé par une main invisible, il parcourut
un long tunnel sombre avant de se retrouver dans un champ qu'il
découvrit en compagnie de Dieu. Le souvenir de cet événement
s'estompa progressivement, mais pas son sentiment d'avoir une
tâche importante à accomplir dans sa vie. « Cette
expérience m'a totalement modifié et m'a rendu
différent des autres» m'a-t-il déclaré,
« car aussi loin que je remonte dans mes souvenirs,
j'ai une tâche à accomplir dans la vie. Je suis guidé
par cette lumière et par ce qu'elle m'a montré » .
Ces enfants provenaient de toutes les couches sociales, de toutes
les races et de toutes les religions. Un petit garçon qui, il
y a quinze ans, avait ouvert ses yeux juste après une crise
cardiaque, m'avait regardé et dit : « Dr
Morse, j'ai un merveilleux secret : j'ai monté les
escaliers du paradis » . Si aujourd'hui il ne
s'en rappelle plus, il n'en demeure pas moins qu'il a grandi pour
devenir un garçon énergique dont l'intuition et la
créativité le mettent à part de ses semblables.
Il a peut-être oublié les escaliers, mais il est clair
qu'il ira très loin.
En
revanche, ceux qui s'en souviennent m'ont affirmé qu'il s'agit
d'une expérience dont la signification est parfaitement
claire. Une petite fille m'avait dit : « J'ai
appris que la vie était faite pour vivre et que cette lumière
serait toujours avec moi » . C'est le type même
d'expérience qui bouleverse la vie alors que d'autres
l'attendent pendant toute leur existence. Aujourd'hui, cette jeune
fille écoute les autres avec beaucoup d'empathie et résout
naturellement tous les problèmes.
Dans le débat sur
les expériences aux frontières de la mort, tout le
monde s'accorde pour dire que l'expérience en elle-même
est totalement réelle car elle possède cette qualité
indubitable, inoubliable et ineffable de la réalité.
Pour la plupart de ceux qui l'ont vécue, il n'y aucune
discussion possible. Res ipsa loquitor. Elle parle
d'elle-même.
Mais malgré cela, maintenant que ces
enfants étaient devenus de jeunes adultes, ils venaient me
demander « Dr Morse, est-ce que tout cela était
vrai ? » Une question qui défie l'âme
puisque la preuve se trouve hors de portée de notre
conscience. Peut-être que la réponse la plus
satisfaisante est un commentaire du Dr William Wommack, l'un de mes
critiques les plus sévères du Children's Hospital :
« La question n'est plus de savoir si l'expérience
est réelle ou pas. Car la transformation, elle, elle est bien
réelle » .
En observant Marla jouer au
ballon, je me suis souvenu de son cas : elle fut intégrée
dans mon étude après avoir survécu à un
coma Glasgow trois,
un niveau généralement associé à une mort
certaine. Contrairement à son père et son oncle, Marla
ne se souvenait pas de s'être noyée. Les deux hommes
plongèrent à maintes reprises dans le lac pour la
secourir. Mais le ciel était si couvert et l'eau si sombre que
sous l'eau ils ne voyaient rien. Ce n'est qu'au dernier plongeon
qu'ils l'aperçurent, et pour cause : elle était
illuminée par une sorte de clarté intérieure qui
les avait guidés jusqu'à son corps. Aujourd'hui cette
lumière brille toujours en elle.
Connectés
à vie
De nombreuses questions
sans réponse subsistent encore à propos de ces
expériences aux frontières de la mort. Ce que l'on sait
en revanche avec certitude, c'est la zone cérébrale où
elles se déroulent : le lobe temporal droit. Or dans le
cerveau, peu de choses peuvent être localisées avec
certitude dans un lieu précis car il est flexible et
incroyable dans sa capacité à répliquer ses
facultés dans différents endroits. Par exemple, les
souvenirs et les aptitudes que l'on dit résider dans la moitié
gauche du cerveau où se trouve notre capacité de
parler, peut aussi exister dans la moitié droite. Aussi,
lorsque je dis que le ciel et Dieu peuvent être perçus à
travers le lobe temporal droit, je tiens à y inclure les
autres structures importantes liées à ce lobe. Je pense
notamment à l'hippocampe
ainsi qu'aux autres structures limbiques qui jouent toutes un rôle
dans le contrôle de la mémoire et des émotions.
Il y a une centaine d'années environ, les scientifiques ont
commencé à dresser un plan des différentes
régions du cerveau. Leurs recherches ont démontré
que notre lobe droit, en plus de nous aider à entendre, à
sentir et à goûter, est aussi capable de donner des
perceptions mystiques de Dieu et d'autres capacités
spirituelles, principalement celle de voir en dehors du corps, ou
tout simplement de sortir de son corps.
A la fin du XIXe
siècle, les anatomistes ont remarqué que les patients
atteints de tumeurs au cerveau ou d'autres lésions au lobe
temporal droit avaient des hallucinations complexes de gens et
d'événements, projetés en trois dimensions en
dehors de leur corps. D'ailleurs, une attaque touchant le lobe
temporal droit peut conduire le sujet à rencontrer
régulièrement Dieu ou à sortir de son corps.
Il y a presque quarante ans, le Dr Wilder Penfield, l'autorité
dominante de l'époque en neurochirurgie, a découvert
que la stimulation électrique d'une zone précise du
lobe temporal droit déclenchait des sensations de type EFM :
les sujets entendaient de la musique céleste, rencontraient
des amis ou des proches morts et voyaient même leur vie défiler
devant leurs yeux. Cette zone, la scissure sylvienne pour les
spécialistes, se trouve dans le lobe temporal juste au-dessus
de l'oreille droite. Pendant ses interventions, le Dr Penfield
prenait de longues aiguilles d'acier inoxydable et commotionnait les
zones internes du cerveau des patients éveillés. Il
découvrit qu'en étant ainsi stimulés, ses
patients avaient l'impression de sortir de leur corps, voyaient des
lumières et des formes géométriques, revivaient
leur vie en trois dimensions à l'extérieur de leur
corps et ressentaient pratiquement tous les autres éléments
classiques d'une EFM. Une des patientes dit au Dr Penfield :
« Mon Dieu, je suis en train de quitter mon corps » ,
et, encore plus intéressant, « je suis moitié
à l'intérieur, moitié à l'extérieur » .
De façon similaire, le chercheur canadien Michael
Persinger, spécialiste de la conscience, découvrit que
la stimulation du lobe temporal droit avec un courant électrique
déclenchait les effets bénéfiques de ce qu'il a
baptisé « l'expérience de Dieu » .
Il alla même jusqu'à recommander à tous les êtres
humains l'induction de cette expérience à travers la
prière ou la méditation comme antidote à la
violence, à la dépression, à la drogue et à
l'effondrement de nos structures sociales, autant de fléaux
qui empoisonnent notre société.
Aujourd'hui, le Dr
Persinger pense que ses recherches, qui démontrent la
perception de Dieu ainsi que ses effets transformateurs, peuvent être
dupliquées par des études accompagnées de
stimulations électriques semblables à celles qu'il
pratiquait. Il a déclaré : « La
possibilité d'avoir cette expérience de Dieu est une
conséquence de la construction même du cerveau humain.
Si le lobe temporal droit s'était développé
d'une manière différente, cette expérience ne
pourrait avoir lieu » .
Il va même plus
loin avec cette observation révélatrice : pour la
plupart, nous avons appris à compartimenter l'expérience
de Dieu. Elle peut être conditionnée à se passer
uniquement à certains moments ou bien dans certains endroits.
Or, à cause de la relation existant entre les lobes frontaux
( ceux impliqués dans les prises de décision )
et les lobes temporaux ( ceux de la mémoire, de
l'interprétation de l'expérience et de l'expérience
de Dieu ) , la plupart d'entre-nous pouvons apprendre à
contrôler l'expérience de la perception de Dieu et à
la reproduire à volonté.
Mais d'abord pourquoi
cette expérience se passe-t-elle ? Certains disent qu'il
s'agit simplement d'un mécanisme primitif de défense,
un mécanisme qui, au moment de la mort, est destiné à
nous réconforter. D'autres pensent que cela encourage la
loyauté parentale ou la stabilité à l'intérieur
d'un groupe, comme par exemple une tribu ou une famille.
Cela ne
veut pas dire pour autant que la foi soit juste un mélange de
chimie et de physiologie cérébrale, bien au contraire :
cela désigne simplement la région exacte du cerveau
impliquée dans la foi.
Les autres fonctions du lobe
temporal droit donnent l'accès aux souvenirs et déclenchent
l'interprétation des expériences, ce qui permet aux
aspects « transformateurs » ( de
« l'expérience de Dieu » )
d'affecter toute la personnalité. Les zones voisines du
cerveau favorisent également l'expérimentation de la
lumière. Lorsque le circuit entier fonctionne correctement, la
personne qui a un lobe temporal droit en ordre perçoit une
lumière divine qu'elle identifie comme étant Dieu. En
retour, cela entraîne des transformations profondes sur sa
personnalité.
Je ne suis pas le premier à établir
cette connexion. Bien d'autres avant moi l'avaient vue comme le
philosophe et neuro-scientifique Arthur Mandell qui a écrit :
« Le royaume des cieux peut être trouvé
dans le lobe temporal droit ». Pourtant, la plupart
des scientifiques le réfutent. Quelques uns, effrayés
par les implications, l'ont repoussé dans un coin obscur des
études scientifiques. Et il est resté là, caché
comme un événement mental anormal.
La
science est limitée par ce qu'elle peut admettre
L'histoire de la science a toujours été dépendante
de ce que la société était capable
d'admettre. Examinons par exemple l'invention simultanée,
mais indépendante, du calcul des équations par
respectivement Sir Issac Newton et le grand mathématicien
japonais Takakazu Seki.
Du temps de Newton, on croyait que Dieu
était un créateur qui avait inventé un Univers
mécanique reposant sur des lois précises révélées
par les principes mathématiques tels que le calcul
différentiel. Résultat : le fait que les
mouvements complexes des corps célestes puissent être
expliqués par des lois mathématiques représentait
la preuve absolue de l'existence de Dieu.
Les Japonais, eux, ne
reliaient pas la science à l'Univers. Ils avaient une vision
complexe de ce dernier où Dieu, la nature et les êtres
humains étaient liés et inséparables. Mais la
conséquence d'une telle vision fut que les grandes découvertes
du mathématicien nippon restèrent totalement ignorées
de ses concitoyens. Les Japonais ne voyaient pas quel usage pratique
ils pouvaient tirer de la course des planètes ou de tout autre
phénomène de l'Univers, alors que nous, nous utilisons
maintenant ces équations pour envoyer des fusées sur la
Lune.
Les enfants que j'ai étudiés ont une
compréhension instinctive des nouvelles sciences parce qu'ils
ont été préparés à les comprendre
par leur EFM, qui constitue ainsi un cas typique d'illumination
mystique. Mes patients parlent déjà le langage des
physiciens « théoriques » et des
mathématiciens « chaotiques ». Ils
peuvent appréhender un univers éternel dans lequel
l'espace, le temps et la masse ne peuvent être séparés.
Pourquoi ? Parce qu'ils ont perçu l'univers depuis une
fenêtre de référence unique, hors de leur corps
et tout en vivant une rencontre avec un Dieu plein d'amour.
L'un
des exemples les plus spectaculaires de cette compréhension
scientifique soudaine est celui d'Olaf Swendon. Olaf, un inventeur
suédois, n'avait pas cru à la masse phénoménale
de savoir qui l'avait envahi lors de sa vision mystique, jusqu'à
la découverte officielle des particules subatomiques, les
neutrinos. Lorsqu'il en entendit parler, il réalisa soudain
qu'il les avait déjà vus, adolescent, lorsqu'il avait
failli mourir ! Olaf représente l'une des premières
illustrations de cette règle. Il eut une vision mystique 
mais sans les connaissances académiques indispensables
( chimie et de physique théorique ) pour la
comprendre, elle ne lui servait à rien. En revanche, avec la
formation intellectuelle adéquate, les bénéfices
furent considérables : Olaf est devenu multi-millionnaire
car il possède aujourd'hui plus d'une centaine de brevets dans
le domaine de la chimie organique.
Et ce n'est pas tout.
Son
expérience aux frontières de la mort lui donna
également des aperçus spirituels. En effet, il aurait
pu utiliser ses connaissances pour fabriquer des gaz de combat et des
armes de guerre. A la place, il se rendit compte que tout dans la vie
était interconnecté, et que lui-même avait des
responsabilités philosophiques et spirituelles. Pour cela, il
inventa un procédé permettant d'inclure de la craie
dans la pâte à papier. Le résultat ? On abat
aujourd'hui nettement moins d'arbres.
Malgré tout cela, en
1995, à la conférence « Beyond the
Brain » de l'Université de Cambridge, la peur
subliminale qui a émergé derrière ce paradigme a
été parfaitement résumée par la question
du Dr Julian Candy : « Comment pouvons-nous
abandonner nos principaux mythes sans tomber dans la superstition ? »
Par « principaux mythes » , il
entend la vision des anciens dans laquelle l'Univers n'est qu'une
simple horloge géante aux actions parfaitement prévisibles.
Les nouvelles technologies ont conduit au développement de
la puissance nucléaire et à la production d'énergie
bon marché en quantité illimitée. Nous pouvons
maintenant regarder à l'intérieur d'un corps humain
pour rechercher des cancers et autres maladies ou blessures, en
utilisant le système d'images par résonance magnétique
nucléaire qui détecte les variations électromagnétiques
les plus subtiles des tissus humains. Pratiquement chaque hôpital
possède à présent un IRM, outil incroyable
d'aide au diagnostic. Pourtant il a été développé
sur la base de ce qui n'était encore que de purs concepts il y
a vingt ans.
Je ne mets pas en cause le fait qu'il est nécessaire
que la science progresse sur des bases solides et fasse preuve dans
certains cas de scepticisme, voire d'une rigueur certaine, pour ne
pas dire rigidité, mais notre quête de la signification
de la vie et de la nature divine ne doit pas s'arrêter. A une
époque, les philosophes pensaient que l'univers se trouvait
sur le dos d'une tortue géante. L'astrophysicien Stephen
Hawking avait parlé de cette idée du monde lors d'une
conférence et fut surpris par une femme qui se leva pour lui
dire qu'elle y croyait.
« Mais qu'il y a-t-il alors
sous la tortue ? » demanda Hawking.
« Oh,
c'est tout simple » répondit-elle, « il
y a d'autres tortues jusqu'en bas » .
La
réponse de cette femme était pratique à défaut
d'être correcte. Nous ne sommes pas plus prêts à
répondre aujourd'hui à ces questions que les
philosophes antiques. Qui a fait l'Univers ? Qu'y a t-il en
dehors ? Comment peut-il exister avec le vide autour de lui ?
Et d'abord, d'où vient-il cet Univers ? Que s'est-il
passé avant le Big Bang ? L'Univers suscite une quantité
infinie de questions en attente de réponses, celles qui
pourraient modifier cette notion mécanique de la nature.
Ces simples réflexions s'appliquent aussi à notre
univers personnel car il y a tout autant à apprendre sur la
nature de notre âme et sur ce qui la fait vivre. Tout comme
l'univers autour de nous, nous sommes, nous aussi, un amalgame de
questions sans réponse, la plupart d'ailleurs reliées à
ce que nous appelons nos propres aspects métaphysiques.
Survivons-nous après la mort ? Comment la télépathie
fonctionne-t-elle ? Nos âmes peuvent-elles quitter nos
corps pour voyager ailleurs ? Existe-il une manière
d'atteindre mentalement nos propres capacités de guérison ?
Vivons-nous comme les autres peuples ?
Ce sont toutes des
questions auxquelles on peut apporter des débuts de réponses
en examinant la physiologie des expériences aux frontières
de la mort. Comme l'ouverture d'une porte secrète sur un monde
inconnu, les EFM nous permettent de regarder avec un oeil neuf le
lien entre nos cerveaux et cet univers.
Dans cette optique, on
explore un nouveau changement dans lequel science et spiritualité
se donnent la main pour trouver un terrain d'entente dans le cadre de
l'éternelle opposition « corps-âme » .
Je trouve d'ailleurs rassurant que la science et la spiritualité
soient enfin connectées et qu'elles aient besoin l'une de
l'autre, mais c'est une constatation pleine d'ironie, quand on
connaît l'hostilité permanente qui les a toujours
opposées. Quoi qu'il en soit, nous avons suffisamment de
preuves aujourd'hui pour affirmer qu'un modèle purement
informatique et mécanique du cerveau ne peut expliquer la
conscience humaine. La réflexion des êtres n'est pas
mécanique mais plutôt connectée à des
forces que nous définissons comme « divines »
ou « spirituelles » . Contrairement
aux ordinateurs, la conscience humaine est toujours irrationnelle.
Les accès créatifs et les compréhensions
intuitives représentent l'essence même de la conscience
humaine et ils comblent les espaces vides en utilisant la logique et
en échafaudant des théories. Nous obtenons toujours des
témoignages scientifiques mettant en évidence le rôle
du cerveau dans les cas de guérisons spontanées du
corps, ou, encore plus extraordinaire, sa liaison avec les zones
situées en dehors du crâne humain. Répartis dans
divers comptes-rendus de magazines scientifiques, et ce dans dans
toutes les disciplines, se trouvent des exemples de « lectures
de pensées » , de télékinésie,
de guérisons par l'imposition des mains, de rencontres avec
des personnes décédées lors de visions,
d'expériences hors du corps vérifiables et bien
d'autres exemples encore. Cela prouve que le cerveau n'est pas qu'un
simple ordinateur mais une partie de notre corps qui contrôle
et communique de manière trop mystérieuse pour que la
science puisse le comprendre aujourd'hui.
Mais la plupart des
scientifiques n'aiment pas admettre une telle chose. L'un des
participants de la conférence de Londres le résuma
parfaitement en affirmant avec colère : « Si
nous acceptions le fait que l'homme ait un esprit, nous tournerions
le dos à la science et aux trois cent dernières années
de progrès scientifiques. Nous perdrions tout ce que nous
avons accompli » .
Face à un tel
scepticisme, des universités prestigieuses comme l'University
of Virginia et l'University of Connecticut explorent malgré
tout les limites de la conscience en effectuant des recherches
prudentes mais toujours vérifiables, y compris sur les
expériences aux frontières de la mort. Il est rassurant
de savoir qu'un petit nombre de précurseurs courageux aient
réussi à découvrir la lisière d'un
nouveau territoire et se préparent à l'envahir.
Cette invasion inclut l'adhésion à une série de
faits indiscutables qui sont les bases de la recherche actuelle sur
les expériences aux frontières de la mort :
1 ) Les EFM, comme les expériences spirituelles,
sont réelles. Par cela, j'entends qu'elles sont aussi vraies
que les autres perceptions humaines comme celles générées
pas nos yeux et nos oreilles. Nous pouvons, grâce à des
batteries de tests scientifiques, distinguer les maladies mentales,
les maladies physiques, les états de conscience modifiés
par la drogue des expériences spirituelles authentiques comme
une EFM. Trois articles majeurs publiés au cours des dix
dernières années dans des magazines médicaux le
prouvent. Au final, des EFM ont été recréées
en laboratoire et je vais les aborder un peu plus loin
2 ) Les
EFM ainsi que les autres expériences spirituelles sont
connectées à des cheminements particuliers dans le lobe
temporal droit. Elles ne sont pas la conséquence d'un
dysfonctionnement cérébral mais bien l'activité
normale d'une zone spécifique de notre cerveau. Exactement
comme les régions qui nous permettent d'entendre et de voir,
le lobe temporal droit perçoit d'autres réalités.
3 ) Il existe d'autres réalités. Au moins
deux, virtuellement identiques à la nôtre, ont été
documentées en laboratoire de physique, mais seulement au
niveau subatomique. Quelques physiciens théoriques ont même
postulé l'existence de dix autres réalités. Il
s'agit là d'un point capital. En effet, une des raisons pour
lesquelles les expériences aux frontières de la mort
sont mises sur le compte d'une hallucination réside dans la
définition même de celle-ci, à savoir la
perception de quelque chose qui n'est pas réel. Le fait que
l'existence d'autres réalités soit prouvée
scientifiquement implique théoriquement que les
visions/perceptions expérimentées au cours d'une EFM
sont donc réelles.
Le psychologue et chercheur Charles Tart
résuma parfaitement les études effectuées sur
les expériences aux frontières de la mort et sur la
conscience : « Ce dont nous avons besoin ce n'est
pas d'une nouvelle définition ou explication de la conscience
mais simplement d'une carte mise à jour. Celle-ci nous
permettrait de tracer à la fois les cheminements de ces
nouvelles avenues et ceux pris par les sentiers traditionnels 
et ceci non seulement pour voir leurs convergences, peut-être
surprenantes, et les endroits où des ponts pourraient être
établis, mais aussi pour obtenir un aperçu de la
destination où ils mènent. Et après tout, une
nouvelle carte est ce que nous apporte un changement » .
La mort dissimule une autre vie inconcevable
Il se faisait tard. Les grillons avaient commencé leurs
stridulations accompagnés par les grenouilles de l'étang
où des enfants essayaient de pêcher. Quelques uns des
parents et moi-même avions rassemblé des morceaux de
bois pour faire un feu. On entendit un « woosh »
et le bois sec s'enflamma comme aspiré avidement vers les
étoiles. La lumière brillante attira les enfants comme
je l'avais prévu. La plupart d'entre eux m'avaient dit que
celle qu'ils avaient rencontrée dans leur EFM était
toujours présente à leurs côtés. Quelque
fois, elle se trouvait hors de vue, mais d'autres fois elle les
emplissait d'un profond sentiment de bien-être spirituel.
Ce
fut une belle journée avec un excellent repas, une compagnie
agréable, des jeux passionnants et des témoignages
encore plus intéressants. Jonathan, un jeune homme d'origine
indienne et Jane, une assistance sociale, accordaient leurs
instruments pour chanter autour du feu. Jane, une enfant terriblement
timide lorsqu'elle m'avait raconté son expérience il y
a une quinzaine d'années, s'était transformée en
une femme courageuse qui se dévouait pour travailler avec des
patients mourant du cancer.
S'ils sont tous uniques, ils
partagent néanmoins la certitude que dans la mort il existe un
type de vie que personne d'entre-nous ne peut encore imaginer jusqu'à ce que cela nous arrive.
Si vous
souhaitez inclure cette lumière spirituelle et
transformante dans votre vie, si vous voulez savoir qui vous êtes
et où vous allez, si vous désirez avoir la même
compréhension que les enfants de mon étude, vous
pouvez. Le grand secret est simplement qu'il n'y a pas de grand
secret. Vous n'avez pas besoin de faire constamment des exercices de
méditation, de rejoindre un Ashram, ou encore de voyager au
bout du monde pour votre recherche spirituelle car le véritable
but de celle-ci consiste à apprendre à communiquer avec
soi-même. Faites attention à vos idées et à
vos faits et gestes. Ecoutez vos pensées et analysez vos
émotions. Demandez-vous « suis-je heureux ? »
ou « suis-je en colère ? »
En comprenant vos motivations et pourquoi vous faites ce que vous
faites, vous deviendrez « éclairé » .
Comment puis-je affirmer une telle chose ? Parce que cela
m'est arrivé : j'ai été guéri par
les leçons données par ces enfants qui sont passés
de « l'autre côté ».
Il
y a environ cinq ans, on m'a diagnostiqué une tension
artérielle trop élevée. Une nouvelle
épouvantable qui m'a aussitôt entraîné à
faire la même chose que mes patients, me gaver de médicaments.
Ensuite, j'ai sombré dans une longue dépression et
suis devenu hypocondriaque. Chaque nuit, dès que ma femme
s'endormait, je descendais dans le salon vérifier ma tension
sanguine. Bien entendu, elle était toujours élevée,
d'autant que j'étais rongé par l'anxiété.
Peu de temps après, ce n'est pas un mais trois médicaments
que je prenais, sans aucune amélioration notable. J'ai
commencé inconsciemment à hyperventiler, ce que
j'interprétai bien sûr comme une aggravation de mon
état, sans me rendre compte que c'était mon anxiété
qui m'entraînait à respirer plus vite. Je me retrouvai
donc avec des antidépresseurs à prendre en plus des
pilules pour corriger ma pression sanguine qui ne changeait pas.
Mon poids, toujours un problème, a augmenté. La nuit je
me goinfrais, souvent avec un second dîner, sans même
goûter la nourriture. Je me créais juste une activité
frénétique pour me débarrasser de toutes les
pressions que je me mettais dessus.
J'étais arrivé
au bout de ce que je pouvais endurer.
J'ai essayé de prier
une nouvelle fois, mais sans trouver de réconfort.
L'expérience spirituelle vécue lors de mon premier
essai racontée dans ce livre, ne s'est pas renouvelée.
Si seulement je pouvais vivre en harmonie avec cette maladie, alors
je n'aurais pas de problèmes supplémentaires. C'est ce
que je me disais. Puis j'ai eu une idée : dresser les dix
secrets du bonheur d'après toutes les interviews de ces
enfants qui avaient failli mourir. Ces « secrets »
résidaient dans les habitudes mises en place dans leur vie,
après leur expérience, celle qui les avait aidés
à rester en contact avec leur lumière intérieure
rencontrée pendant la « mort »
temporaire.
Il se trouve que j'avais la liste de ces secrets
quelque part dans un tiroir de mon bureau où je gardais les
retranscriptions des entretiens. La plupart provenaient d'enfants et
d'adultes avec lesquels j'avais parlé des transformations qui
s'ensuivaient. En examinant la liste, je m'émerveillai de leur
simplicité. « Pourquoi n'ai-je pas fait la même
chose depuis tout ce temps ? » me demandai-je
aussitôt. La réponse était pourtant simple. Ces
dix secrets étaient tellement évidents que je les avais
totalement oubliés. Mais maintenant que j'étais assis
là, devant mon bureau, à lire la liste, je me sentis
soulagé en pensant que ma vie pourrait être transformée
sans pour autant être obligé de vivre, moi aussi, une
expérience aux frontières de la mort.
SUITE
dans le livre
Invitation à
découvrir le lobe temporal droit
Vous auriez pu
vous arrêter de lire dès maintenant, pour améliorer
votre vie spirituelle, en suivant ces dix leçons. Mais votre
curiosité a peut-être été éveillée
et vous voulez en savoir plus sur ce lobe temporal droit, cet endroit
de votre cerveau où habite Dieu.
C'est exactement ce qui
m'arriva : j'ai commencé par me demander comment cette
zone mystérieuse du cerveau pourrait devenir plus accessible
et ce qui se passerait dans ce cas. Je me suis demandé ensuite
pourquoi le Point de Dieu faisait partie de la physiologie
humaine et si d'autres peuplades l'avaient initialement utilisé
pour parler à Dieu avant de le négliger progressivement
avec l'apparition de nouveaux objectifs et perspectives. Ce point
nous connecte-t-il vraiment à la fabrication de l'univers ?
Est-il la source de la « raison de vivre » que
tout le monde à toujours essayé de découvrir ?
Est-il cette part de nous qui vit après la mort du corps
physique ?
Une nuit, peu de temps après que mon
hypertension fut redevenue normale, j'ai commencé par imaginer
une série d'essais que je pourrais écrire sur ce point
cérébral. Ils examineraient dans les études
scientifiques, philosophiques et les expériences personnelles
une importante série de questions à propos de cette
zone cérébrale, activée pendant les EFM et les
expériences mystiques. Pourtant, ces questions, capitales dans
le champ des expériences aux frontières de la mort ont
rarement été étudiées en profondeur.
Elles ont été divisées en une douzaine de points
qui avaient déjà fait l'objet d'études
scientifiques ou de conférences spécifiques.
Alors
j'ai découvert que je me trouvais sur une piste que personne
n'avait explorée auparavant, une piste qui présenterait
enfin une théorie globale pour expliquer pourquoi et comment
une expérience mystique avait lieu, et, encore plus important,
ce qui se passait lorsqu'elle se déroulait. En quelques
heures, j'avais posé les questions auxquelles devaient
répondre ces trois essais :
1 ) La
mémoire se trouve-t-elle à l'extérieur du
corps ? Question choquante. Pourtant il n'existe aucune
théorie scientifique ou médicale contemporaine
expliquant ce qu'est la mémoire et comment elle est conservée.
Je parlais à un groupe de neurologues à l'University
of California de Los Angeles lorsque le sujet de l'emplacement de la
mémoire fut abordé. Un médecin de l'audience
remarqua que si des patients comateux peuvent avoir des expériences
aux frontières de la mort, et s'en souvenir, alors nous devons
expliquer comment un cerveau mourant et en plein dysfonctionnement
peut traiter les souvenirs à long terme. Je savais depuis mon
étude sur la transformation que les enfants se rappellent de
leur EFM non seulement après coup mais aussi toute leur vie.
Une réponse simple pourrait être la suivante :
peut-être que nos souvenirs ne se trouvent pas dans notre
cerveau. Affirmation scandaleuse a priori, mais si elle était
réelle, elle répondrait alors à d'innombrables
questions associées à la perception, y compris celle
des fantômes, des anges, des vies passées, et même
au syndrome des faux souvenirs d'enfance que se remémorent
certaines personnes, alors qu'elles ne les ont jamais vécus.
2 ) La réincarnation ne serait-elle pas
simplement un accès à cette banque de données
universelle ? J'avais toujours considéré les
souvenirs de vies passées comme des idioties et des
inventions. Mais à l'époque, je n'étais pas
informé des recherches de personnes aussi sérieuses que
le Dr Ian Stevenson de l'University of Virginia. En lisant ses
travaux, j'y ai découvert d'innombrables études de très
haut niveau, mais un problème demeurait néanmoins :
on n'y trouvait aucune théorie expliquant comment toutes ces
vies passées peuvent cohabiter dans le cerveau d'une seule
personne.
D'autres questions sur les vies antérieures
provenaient de mes propres patients. Par exemple, comment un jeune
garçon de deux ans et demi pouvait-il décrire dans mon
cabinet, à sa mère et à moi, avec beaucoup de
détails, une vie passée ? Il était trop
jeune pour inventer ou raconter des histoires, d'autant qu'il venait
tout juste d'apprendre à parler. Il se souvenait de quelque
chose. Mais de quoi ?
Ma théorie sur les souvenirs
stockés à l'extérieur du cerveau nous offre un
point de vue totalement nouveau pour comprendre la réincarnation
et les souvenirs de vies antérieures.
3 ) Les
fantômes et les anges seraient-ils des formes d'énergie
« figées » ? Ces êtres
semblent venir d'une autre réalité. Les anges
permettent même des communications et des interactions avec
l'univers, alors que les fantômes, eux, semblent plus
statiques. Dans mes travaux, j'en ai conclu qu'ils sont également
perçus par notre lobe temporal droit.
Mais que perçoit
exactement le lobe temporal droit ?
Les spécialistes
de physique théorique du laboratoire de Los Alomos et du
National Institute of Discovery Science avec lesquels je travaille
m'ont expliqué que les énergies que nous dégageons
sous forme de pensée et de comportement ne disparaissent pas,
mais survivent quelque part dans la nature. Si cela est exact,
peut-être que nos énergies deviennent une partie de
cette banque de données universelle, parfois perçues
comme des anges ou des fantômes par notre lobe temporal droit.
4 ) Existe-il un profil de personne capable de
communiquer avec cette base de données universelle plus
facilement que le reste d'entre-nous ? J'ai émis
l'hypothèse que notre lobe temporal droit représente
notre faculté biologique à communiquer avec Dieu et
avec cette mémoire universelle. Si cela est exact, alors cela
implique que certaines personnes soient plus « douées »
que d'autres. En observant des gens qui semblent avoir des lobes
droits extraordinairement ouverts, j'ai découvert qu'ils ont
souvent eu une EFM, ou des visions, soit dans leur enfance, soit à
l'âge adulte qui ont déclenché leur talent
mystique. Est-il possible qu'une telle expérience puisse
activer le lobe temporal droit ? Mon étude sur la
transformation semble dire oui et nous apprend qu'ils ont quatre fois
plus d'expériences spirituelles vérifiables que ceux
qui n'en ont jamais eu. Est-il possible d'imaginer qu'une vision ou
une EFM permette soudainement aux gens de découvrir une zone
de leur cerveau qu'ils n'utilisaient pas auparavant ? C'était
incontestablement le cas de Joe McMonagle, qui faillit mourir à
l'armée. Maintenant, il est devenu l'un des « visionnaires
à distance » de la CIA
après avoir réussi à dresser une carte précise
d'une installation balistique secrète russe en la
«visualisant» simplement dans son cerveau et ce,
dans un bureau sans fenêtre situé en Californie.
5 ) Les coïncidences existent-elles ? Cela
semble être une question idiote puisqu'on en vit régulièrement.
Pour moi, elles tournent toujours autour des maladies. Lorsqu'un
enfant devient sérieusement souffrant par exemple, un fait
singulier dans la vie familiale sera vu comment l'élément
déclencheur de la maladie. A un jeune patient qui venait
d'entrer à la maternelle, on diagnostiqua une leucémie.
Les parents pensèrent que la cause et l'effet étaient
imbriqués : quelque chose à la maternelle était
responsable de cette leucémie. Pourtant, la maladie s'était
déclenchée des mois avant que le diagnostic ne fût
fait, et donc avant l'entrée de l'enfant à la
maternelle. Mais je ne pouvais pas convaincre les parents. Dans leur
désespoir et leur colère, ils se fixèrent sur
l'idée qu'un grave problème de pollution à
l'école avait causé la leucémie. Ceci est un
exemple typique de pensée magique, ou comment trouver une
explication à ce qui a dérapé. Il illustre aussi
le besoin puissant que nous avons tous de trouver des connections et
d'attribuer une signification aux choses importantes de notre vie.
Alors la question « Une coïncidence peut-elle
exister ? » se réfère à une
autre, bien plus profonde : « Est-ce que nous,
êtres humains, créons des significations pour nous-mêmes
dans un univers par ailleurs totalement incompréhensible et
aléatoire ? » , ou bien :
« Existe-t-il une sorte de fil conducteur que nous
pouvons découvrir si nous sommes suffisamment ouverts et
conscients ? »
Lorsque les enfants me disent
qu'ils ont appris au cours de leur expériences aux frontières
de la mort « que les coïncidences n'existent
pas » , et ils me le disent souvent, cela
signifie qu'ils ont appris que la vie possède effectivement un
fil conducteur et un sens profond, bien au-delà de ce que
nous, humains, pouvons lui attribuer.
Ma question donc est de
savoir si oui ou non il existe un concept scientifique tout comme il
en existe un spirituel. Ces enfants font-ils une magistrale
déclaration scientifique et métaphysique, lorsqu'ils
affirment que tout dans la vie possède une raison et une
signification, et que les coïncidences n'existent pas ?
Scientifiquement, cette question a également posé des
problèmes à Albert Einstein et à Richard
Feynman. J'espère, quant à moi, pouvoir contribuer à
l'étude de cette question capitale.
6 ) Au
fait, qu'est-ce que l'intuition ? Nous parlons tous très
facilement de notre voix intérieure ou de l'instinct de notre
conscience. Et c'est Gavin de Becker, expert en sécurité,
ancien garde du corps de plusieurs présidents des Etats-Unis
et auteur du livre « The Gift of Fear » ,
qui nous demande de ne pas minimiser, ou mettre de côté,
l'un de nos sens les plus importants, l'intuition. Il a le sentiment
qu'apprendre à l'utiliser est bien plus important qu'être
en possession d'un gilet pare-balles ou d'un pistolet.
Lorsque
j'ai commencé mes études de médecine, mes
professeurs avaient pour habitude de dire : « Il y
a une chose qu'on ne peut pas vous apprendre : faire confiance à
votre instinct et écouter ce qu'il a à vous dire » .
Maintenant je me demande si l'intuition ne serait pas finalement un
mélange de talents médiumniques, tels que la
télépathie, la vision à distance, la prémonition
et la communication directe avec Dieu.
Mais alors, mon étude
sur les EFM infantiles indiquerait-elle que nous pouvons nous
entraîner à utiliser nos instincts de manière
plus consciente ? Les chercheurs ont spéculé par
exemple sur le fait de savoir si nos ancêtres chasseurs
n'étaient pas plus adaptés que nous à la vision
à distance, à la télépathie et à
la perception du futur. Peut-être qu'en nous reposant trop sur
notre lobe temporal gauche, là où se trouve le langage,
nous avons oublié les possibilités offertes par notre
lobe temporal droit.
Après avoir utilisé avec succès
les dix secrets des « transformés »
pour mes problèmes de santé, mon esprit se focalisa sur
les questions de guérison :
7 ) Pourquoi
les prières aident-elles certaines personnes gravement
malades ? Il existe aujourd'hui plusieurs études
extrêmement sérieuses qui prouvent l'efficacité
de la prière. La plus connue d'entre-elles a été
réalisée dans les années quatre-vingt par
Randolph Byrd, un cardiologue du San Francisco General Hospital.
Cette étude, la toute première du genre sur les effets
médicaux de la prière, a découvert que les
patients cardiaques pour qui on avait prié avaient guéri
10% plus vite, et mieux, que ceux pour lesquels personne n'avait
prié. Un total de 393 sujets fut utilisé pour cette
analyse très controversée. L'observation de Byrd a été
répétée en 1998 par d'autres médecins au
Kansas City's Mid-America Heart Institute avec cette fois 990
patients. Leurs résultats sont presque les mêmes :
ceux pour lesquels on avait prié ont guéri 11% plus
vite.
Une étude qui a été répliquée
est difficile à nier, bien que les médecins qui
aimeraient le faire soient très nombreux. Si la seule variable
est la prière, alors celle-ci est donc un médicament,
n'est-ce pas ? On comprend alors que les docteurs ne puissent
pas, ou ne veuillent pas l'admettre puisque cela implique une
guérison sans médicaments.
J'ai, pour ma part,
longtemps cru que chaque cellule de notre corps possédait une
forme d'énergie, une « forme morphique » ,
qui détermine des facteurs tels que la taille, la forme et la
santé. La théorie biologique moderne sous-entend que
notre ADN n'est que la réflexion holographique d'un champ
énergétique plus profond qui existe dans la nature, un
champ qui donne à toute chose vivante la forme qu'elle
possède. J'ai donc été très excité
à l'idée que la prière puisse affecter cette
forme morphique et j'ai voulu explorer cet aspect de la guérison.
8) Que sont vraiment les interactions spirituelles ?
Je sais que celles-ci peuvent avoir un profond effet de guérison
du corps. Dans les études sur les personnes spontanément
guéries d'un cancer ou d'autres maladies auto-immunes, on
découvre toujours la présence d'une EFM, d'une sortie
hors du corps ou d'une expérience similaire. Quant aux
personnes qui possèdent d'authentiques dons de guérison,
elles déclarent, elles aussi, avoir eu une EFM ou quelque
chose de semblable dans leur passé.
Tout ceci indique bien
que le lobe temporal droit est impliqué, d'une manière
ou d'une autre, dans la régulation de ces guérisons en
communiquant avec les « formes morphiques »
du corps ( ou énergies guérisseuses ) .
Mon but consiste à explorer le fonctionnement de cette
interaction.
Quand l'inutilité dissimule
une découverte majeure
En examinant ces
questions, j'ai réalisé que la plupart des réponses
approximatives semblaient théoriques, et très souvent
peu pratiques. Comme l'étude du Dr Byrd, ces questions ne
représentent qu'une zone limitée d'exploration que les
médecins auraient d'ailleurs préféré voir
en dehors du domaine médical. Toutefois, par expérience
personnelle, je sais que ce domaine peut intégrer très
rapidement de nouveaux concepts. Lorsque j'avais commencé mon
étude
SUITE DANS LE
LIVRE.........
HRM-BUDIVINECX
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Table des Matières
Revue de
Presse Page 3
Préface du Dr
Charles Jeleff Page 11
Préface du P.
François Brune Page 13
Introduction à
la version française Dr Morse Page 15
La découverte du
« Point de Dieu » Page 21
Où se trouve le Point de
Dieu ? Page 23
J'étais l'un de ces
médecins totalement sceptiques Page 24
Tester ma propre prescription
Page 25
Une promesse tenue aux
conséquences inattendues Page 27
Chercher du feu avec une bougie
allumée Page 29
1 Pique-nique
aux frontières de la mort. Page 31
Toute
découverte entraîne une résistance Page 33
Les
traversées du tunnel Page 35
Connectés
à vie Page 39
La science
est limitée par ce qu'elle peut admettre Page 41
La mort
dissimule une autre vie inconcevable Page 47
2 Tester ma
prescription Page 49
Les dix secrets des
« transformés » Page 51
Que s'est-il passé ?
Page 56
Les leçons de la Lumière
Page 57
Invitation à découvrir
le lobe temporal droit Page 58
Quand l'inutilité
dissimule une découverte majeure Page 65
3 La
mémoire existe-t-elle en dehors du cerveau ? Page
67
Mode d'emploi de la mémoire
Page 69
Connexion entre la mémoire
et l'EFM Page 70
La mémoire est un réseau
neuronal Page 71
Les souvenirs stockés à
l'extérieur du corps Page 72
Notre réalité est
mathématiquement palpable Page 74
Les souvenirs sont stockés
autour de nous Page 76
4 Preuves
absolues de vies antérieures Page 81
Comprendre les vies antérieures
Page 82
Une vie passée confirmée
Page 84
Le Pr Ian Stevenson,
universitaire des vies antérieures Page 85
Des souvenirs qui remontent sous
hypnose Page 86
Des cas de vies passées
inexpliquées Page 88
Toutes les expériences
convergent Page 90
Des taches de naissance comme
preuve absolue Page 91
Croire à la réincarnation
Page 92
5 Traces de
l'énergie universelle Page 95
Le lobe temporal connecté
au savoir absolu Page 96
Le lobe temporal droit permet de
« voir à distance » Page 97
« Voir » à
travers le temps et l'espace Page 98
Les conclusions de l'APSR
Page 99
Les souvenirs des souris collés
dans un labyrinthe Page 102
Une vie passée transformée
en timbre-poste Page 103
Quand des journalistes happent
l'énergie universelle Page 106
Les « visites »
post-mortem sont similaires aux EFM Page 108
Un lobe temporal droit ouvert
Page 112
6 Comprendre
la fabrication de l'Univers Page 115
Nous sommes
« holographiques » ... Page 116
... et le paranormal devient
alors normal Page 117
Traiter l'information avec le
lobe temporal droit Page 119
Vision à distance &
synchronicité Page 121
La synchronicité liée
à l'ouverture du lobe droit Page 122
Preuve scientifique que l'esprit
peut changer la matière Page 124
Le lobe temporal déclenche
la synchronicité Page 125
Quand des millions d'esprits
pensent à la même chose Page 125
Energie sexuelle refoulée
aux conséquences... Page 126
Voir le futur ? Page
128
7 Le lobe
temporal droit peut guérir le corps Page 131
La prière est-elle un
remède ? Page 133
Un code génétique
qui se répare tout seul Page 134
L'acte de prier
compte Page 135
Comprendre la
prière Page 137
Un effet biologique sans les
molécules Page 137
Autres guérisons sommaires
par l'esprit Page 139
Théorie sur l'effet
placebo Page 141
Des milliards de points de
lumière pour survivre Page 144
La puissance du lobe temporal
droit Page 145
« Je remplis mon corps
de lumière blanche » Page 146
L'hypnose n'est pas
obligatoire Page 148
« L'énergie
bouillonnante » qui guérit Page 148
8 Se servir du
lobe temporal droit Page 151
Le corps
électrique Page 154
Les six lois de la
guérison Page 155
Notre esprit et notre corps sont
interconnectés Page 157
Les dix règles des champs
morphiques Page 158
Système immunitaire et
EFM Page 167
9 Ecouter
votre le temporal droit Page 169
L'activité normale du lobe
droit est l'intuition Page 170
Autres fonctions du lobe
droit Page 171
La clé de la sécurité
personnelle Page 172
Utiliser le lobe droit au
quotidien Page 174
Du lobe gauche au lobe
droit Page 175
Des messages fluides passent par
le lobe droit Page 176
Interaction massive au niveau
spirituel Page 178
Intégrer notre cerveau
rationnel et notre... Page 179
Le mode d'emploi du
cerveau Page 180
Inverser les
pôles Page 181
Bibliographie Page
183