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HRM-BUCONTACTD 21 €
Dr Melvin Morse
Professeur Associé de Pédiatrie
Université de Washington
avec Paul Perry
Le Contact Divin
Traduction de l'Américain par
Michel Cabar et Carole Hennebault
Le jardin des Livres
Paris
Du même auteur :
- La Divine Connexion, le Jardin des Livres, Paris, 2002.
- Les Enfants dans la lumière de l'au-delà, Robert Laffont, Paris, 1992.
Vous pouvez envoyer les premiers chapitres de ce livre à vos amis et relations par email via Internet:
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En raison des très nombreux ajouts faits par le Dr. Morse pour cette version française, le texte est différent de l'édition américaine et constitue une version mise à jour et enrichie.
© Melvin Morse et Paul Perry pour le livre original
© 2005 Melvin Morse pour les nouveaux chapitres
© 2005 Le jardin des Livres pour la traduction française
Editions Le jardin des Livres ®
14 rue de Naples - Paris 75008
Tél : 01 44 09 08 78
Service de Presse : Marie Guillard
ISBN 2-914569-25-4 EAN 8782-914569-255
Toute reproduction, même partielle par quelque procédé que ce soit, est interdite sans autorisation préalable. Une copie par Xérographie, photographie, support magnétique, électronique ou autre constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11 mars 1957 et du 3 juillet 1995, sur la protection des droits d'auteur.
Interview du Dr Morse
mars 2005
« une fois que votre lobe temporal
droit est ouvert, c'est vraiment tout
le monde spirituel qui se déverse
dans votre cerveau »
Le Docteur Melvin Morse, professeur à l'Université de Washington, est l'un des pédiatres les plus connus aux Etats-Unis en raison de ses nombreuses apparitions télévisées et surtout de ses travaux sur les expériences aux frontières de la mort. Avec les Dr Elisabeth Kubler-Ross et Raymond Moody, il est devenu le meilleur spécialiste mondial grâce à son premier livre Les Enfants dans la Lumière publié il y a plus de quinze ans. Depuis, le Dr Morse, qui travaille toujours en pédiatrie et aux urgences à Seattle, vient de publier le résultat de ses quinze années de recherches supplémentaires dans un ouvrage véritablement révolutionnaire La Divine Connexion qui a donné pour la première fois une explication scientifique à tous les phénomènes considérés auparavant comme surnaturels, ou comme des hallucinations. Alors nous avons souhaité aller un peu plus loin et l'interroger en 2005 pour savoir s'il avait de nouvelles informations sur le lobe temporal droit qu'il n'a pas eu le temps d'ajouter dans ce livre. Des surprises nous attendaient :
Question : Dr. Morse, beaucoup de gens disent que Dieu est définitivement mort à la fin du XXe siècle. Qu'en pensez-vous ?
Dr Melvin Morse : Faux. Je dirais même qu'Il est rené de Ses cendres voici dix ans puisque tous les scientifiques sont d'accord maintenant pour dire qu'en effet, notre lobe temporal droit est « câblé » pour nous permettre de dialoguer avec « une autre réalité » ou avec Dieu, comme vous-voulez. C'est d'ailleurs la découverte la plus importante de la fin du XXesiècle. Il y a encore cent ans, le concept même de l'existence de Dieu était donné comme une simple idée philosophique, au même titre qu'un personnage de bande dessinée. Soit les gens croyaient en Dieu, soit ils n'y croyaient pas. En revanche, maintenant on sait que cette zone est responsable en très grande partie de notre définition de Dieu, et sans aucun doute de la raison pour laquelle l'idée humaine de Dieu n'a jamais disparu de notre tête depuis des millions d'années...
Cependant, le fait de localiser Dieu dans le cerveau humain le met au même niveau que le fait d'être doué pour les mathématiques ou pour les langues. Mais du coup, ce n'est plus une simple pensée mais bien une zone qui peut être étudiée en laboratoire et surtout, surtout, être reproduite à l'infini.
Dans ce champ, la découverte majeure du XXIe siècle est bien celle de Colm Kelleher ( du National Institute of Discovery Science ) qui a été le premier à montrer que notre ADN est non seulement modifié par une vision spirituelle mais bénéficie également, après, d'une activité permanente. Un passage dans la « lumière » modifie les transpons de votre ADN !!! Les transpons sont des minuscules bouts de votre code génétique qui étaient auparavant considérés comme sans intérêt. Le Dr. Kelleher a même montré que de pourcentages infimes de ces transpons jusqu'à des génomes entiers peuvent témoigner d'une rencontre spirituelle !
Q : Alors quel est le rôle du lobe temporal droit ?
Dr. Morse : Avant d'aller plus loin, si vous ne croyez pas en Dieu, alors vous devez quand même expliquer pourquoi 15% de notre cerveau est entièrement dédié à nous donner la sensation de Dieu... On retrouve deux explications :
1) Cette zone est là pour nous permettre de mourir dans une sorte de nirvana psychédélique. Mais la médecine sait depuis longtemps que la Nature ne fait rien par hasard, que ce soit dans notre corps ou dans la jungle. Si 15% du cerveau est dédié à l'idée de Dieu, c'est qu'il y a une bonne raison.
2) Admettons malgré tout que cette zone ne sert à rien. Eh bien on reste quand même avec des bénéfices pour l'humanité. On sait que le simple fait de croire en Dieu est en général très positif non seulement pour la société en général mais aussi pour chaque homme en particulier : sans cela, pas de cathédrale Notre-Dame de Paris, pas de tableaux de Fra Angelico au Louvre, pas de Florence, de Kyoto, ni de Place Saint-Pierre à Rome...
Que cette zone soit dédiée ou non à Dieu, de toute façon, la simple idée de penser à l'Au-delà inspire les hommes que ce soit dans le bon sens ou dans le mauvais. Dans ce dernier cas, c'est l'Histoire qui est directement écrite.
Pour revenir au lobe temporal droit, on peut aborder ses quatre fonctions :
a) il nous relie à
une banque de données de souvenirs ( passé et
futur ) stockés à l'extérieur du cerveau
humain 
b) il nous permet de
connaître « l'expérience mystique de
Dieu » et surtout de communiquer soit avec Lui, soit
avec nos proches décédés ou encore avec des
Anges.
c) il facilite nos
décisions et pensées instinctives mieux connues sous le
terme d'intuition ou de 6e sens.
d) les observations
au scanner du cerveau des moines catholiques et bouddhistes ont
montré que cette partie du cerveau était la plus active
lorsqu'ils étaient plongés dans une prière ou
méditation profonde.
Q : Sur le
plan purement pratique, cela se traduit comment ?
Dr. Morse : Par
des choses inexpliquées comme par exemple des guérisons
soudaines. Ces guérisons, on les classe en deux groupes :
1) Les expériences
spirituelles sont clairement associées à des guérisons
miraculeuses de maladies graves, comme par exemple le cancer. Tous
les cas médicaux amplement discutés dans nos journaux
scientifiques disent qu'à la base on trouve toujours une
expérience spirituelle du patient.
2 ) Nous savons
maintenant que le fait de prier augmente la durée de vie. Ou
qu'il permet de guérir plus vite. L'étude Bird de
l'Université de Californie à San Francisco a montré
que si le groupe de malades pour qui des gens priaient à
l'aveugle n'a pas eu moins de morts, ni vécu plus longtemps
que le groupe de contrôle, en revanche ils ont eu moins de
complications post-opératoires et ont guéri bien plus
vite. D'autres études menées sur les effets de la
prière donnent des résultats statistiques similaires.
Q. : Cela
reste quand même assez vague pour le commun des mortels et
réservé aux rares miraculés de Lourdes.
Pouvez-vous nous donner un autre exemple, une sorte de preuve absolue
et inexplicable, même en 2005, que le lobe temporal droit
fonctionne comme vous le dites ?
Dr. Morse :
Oui, et cette fois cela va
vraiment vous parler. C'est la maladie d'Alzenheimer.
Voici la chose la plus
extraordinaire : les cerveaux des patients âgés
totalement déments, confus ou atteints du pire de
l'Alzenheimer se remettent à fonctionner parfaitement... au
seuil de la mort. Et les malades ont ces expériences !!!
J'ai interrogé une infirmière qui travaille avec des
personnes âgées et elle m'a confirmé que même
les malades les plus critiques, ceux qui ne reconnaissent plus
personne, retrouvent leurs esprits au moment de mourir, ou ont des
expériences aux frontières de la mort qu'ils sont
capables de raconter alors que depuis deux ou trois ans ils n'étaient
plus capables de parler, ni même de se rappeler de leur propre
nom.
Réfléchissez :
alors qu'ils n'étaient plus capables de reconnaître qui
que ce soit, soudain, ils reconnaissent tout le monde autour d'eux,
parlent avec elles et ce quelques instants seulement avant de
mourir !! Aucun médecin ne comprend comment un cerveau
détruit par l'Alzenheimer soit capable d'une telle chose juste
avant de mourir.
Q : En effet.
Comment expliquez-vous une telle différence de
réception de vos thèses entre la presse
américaine et la presse française ?
Dr. Morse : Les
meilleurs questions me sont posées par les journalistes
français, pas par les américains. Les Français
discutent, ne croient pas et demandent des preuves scientifiques
absolues, comme vous. Pas les Américains. Le public américain
veut simplement entendre des histoires merveilleuses d'enfants se
réveillant au paradis. En revanche, le journaliste français
me pose toujours les mêmes questions que les personnes que j'ai
ressuscitées : « comment sait-on que c'est
vrai », « quelle est la preuve
scientifique », etc... Avant de croire, ils veulent
comprendre avec des explications claires, rationnelles. Les Français
ne veulent pas de contes de fées et ils ont raison. Après
tout, Descartes est Français.
Introduction
du
Dr Melvin Morse
On désigne sous le terme
général de « visions de départ »
le vaste ensemble des expériences spirituelles ayant un
rapport avec la mort. Il s'agit d'expériences paranormales
touchant des gens parfaitement normaux et comprenant notamment les
expériences aux frontières de la mort, les
manifestations après le départ et les visions
« guérissantes » ainsi que les divers
phénomènes prémonitoires, rêves et visions
précédant un décès. Je qualifie parfois
ces visionsd'expériences spirituelles, non pour leur attribuer
un sens religieux mais pour souligner leur caractère à
la fois réel et inhabituel.
Ce type de visions suscite en nous une
crainte certaine et je n'ai encore rencontré personne d'assez
endurci pour ne pas s'interroger, à un degré ou un
autre, sur le sens de ces « visions de départ ».
L'histoire de Lizabeth Sumner illustre
comme aucune autre l'impact que peuvent avoir ces visions. Mère
de famille et infirmière, Lizabeth est une femme qui a les
pieds sur terre. Employée à l'établissement de
soins palliatifs de San Diego, elle fait partie des vétérans
et elle a aidé plus d'une centaine de personnes à
entreprendre leur dernier voyage. Compte-tenu de cette longue
familiarité avec cet aspect de la vie et les mourants,
l'expérience qu'elle a personnellement traversée n'en
est que plus extraordinaire. Autant, en effet, il est facile de taxer
d'« hallucination due au chagrin » la
vision d'une mère qui a perdu son enfant, autant il est
difficile, même pour des sceptiques, de parler d'assouvissement
du désir quand il s'agit d'un employé hospitalier qui
vit ce genre d'expérience 
il est d'autant plus délicat de récuser cette
expérience que celle-ci fut partagée, à des
kilomètres de là, par une autre personne !
Cette histoire surnaturelle commence
de la façon la plus naturelle qui soit. C'était au
moment de la Saint-Valentin. Lizabeth tentait d'aider à mourir
un petit garçon qui souffrait d'une maladie du coeur. Les
médecins avaient tout fait pour le maintenir en vie, mais la
fin était désormais trop proche et l'enfant
- appelons-le Jimmy - avait décidé
de mourir chez lui. Ses parents approuvèrent sa décision.
Voilà trop longtemps qu'ils le voyaient lutter et ils savaient
maintenant que l'heure était venue pour lui de partir. Ils
l'entourèrent de leur amour et s'efforcèrent de rendre
ses derniers jours les plus agréables possible.
Lizabeth vint apporter son aide. En
tant qu'infirmière en soins palliatifs, elle allait
fréquemment à domicile pour administrer des remèdes
aux mourants et permettre aux familles de se reposer des soins
prenants que réclament les patients en phase terminale. Et
elle se prit d'une affection particulière pour Jimmy et sa
famille 
le petit garçon montrait toute la confiance et l'intelligence
d'un enfant élevé par des parents attentionnés.
Plus la fin approchait, plus Jimmy et
sa famille ressentaient le besoin de se donner mutuellement tout ce
qu'ils pouvaient. Son dernier anniversaire fut célébré
le jour de la Saint-Valentin, avec quelques mois d'avance, car chacun
savait qu'il ne tiendrait pas jusque-là. La seule envie qu'il
exprima alors fut d'aller dîner en limousine. Ses parents
n'avaient pas les moyens de payer la limousine1
mais ils réussirent tout de même à emprunter une
Fort Taurus et toute la famille alla parader en ville avec le garçon
sur le siège avant, fier comme Artaban, qui disait que la
voiture lui plaisait beaucoup et qu'il aurait aimé offrir la
même à sa famille. A l'heure du repas, ils s'arrêtèrent
dans un drugstore pour déguster hot-dogs et Slurpees2.
Jimmy semblait même avoir oublié qu'il fêtait son
dernier anniversaire. Quelque temps plus tard, il envoya à
tous ses amis des cartes de Saint-Valentin, accompagnées de
minuscules croix en or qu'il avait achetées. Dans son mot, il
priait ses amis de les garder en souvenir.
Sa mort quelques semaines plus tard ne
surprit personne. Ce matin-là, il se leva tôt pour
préparer les sandwiches dont ses frères déjeuneraient
à l'école. « Je veux qu'ils aient des
sandwiches spéciaux aujourd'hui »,
expliqua-t-il à sa mère, « ils auront
besoin de toute leur énergie ». La journée
avançant, Jimmy commença à s'affaiblir et il
s'allongea dans le salon en demandant qu'on lui mette sa musique
préférée. Dans ses yeux, peu à peu, se
lisait le renoncement. Lizabeth comprit que le moment était
venu et que Jimmy allait bientôt lâcher prise et partir.
Elle commença à surveiller les signes vitaux et fit de
son mieux pour l'aider et le soulager.
La fin du jour trouva Jimmy mourant.
Son coeur était devenu irrégulier et il glissait
de temps en temps dans une sorte de coma. La musique jouait toujours
et ses parents le tenaient dans leurs bars en disant : « Vas-y
maintenant, Jimmy. Vas-y, laisse-toi aller. » Par
moments, Jimmy semblait avoir quitté son corps 
le réintégrait à nouveau et une étincelle
de vie reparaissait sur son visage. Plus ses parents le serraient
contre eux, plus ils le voyaient s'affaiblir. Enfin, dans un soupir,
il abandonna son corps pour de bon, entouré de ses frères,
de ses parents, du pédiatre et de Lizabeth.
Lizabeth avait été
frappée par la ressemblance entre le processus de la mort et
celui de la naissance. Sa mission touchait maintenant à sa
fin. Elle aida la famille à passer les appels téléphoniques
indispensables et attendit l'arrivée du fourgon mortuaire.
Voyant que l'un des frères se tenait à l'écart,
elle prit un ballon de basket et fit avec lui quelques paniers pour
l'aider à reprendre le dessus. Puis elle se mit en route pour
rentrer chez elle.
C'est alors que tout arriva.
Au moment où elle conduisait sa
voiture, le pare-brise fut soudain envahi par une vision si réaliste
qu'elle dut se ranger sur le bas-côté. C'était
Jimmy qu'elle voyait là, tout heureux et plein de vie. Il
tenait la main d'un homme qu'elle n'arrivait pas à distinguer
et vers qui il levait des yeux empreints d'adoration et de paix. La
vision, aussi nette et réaliste qu'un film, dura une bonne
minute. L'enfant ne prononça pas un seul mot mais son regard
parut à Lizabeth d'une éloquence absolue : « La
vie emplissait de nouveau ses yeux bleus et brillants, et il était
parfaitement à l'aise, raconte-t-elle. Je l'entendais me dire,
sans bouger les lèvres : ''Maintenant, je vais tout à
fait bien'' ».
Lizabeth raconta l'incident à
son mari et pensa en rester là. Mais la vision avait été
si vivante qu'elle se sentit obligée d'en parler à
quelqu'un d'autre, ne fût-ce qu'à la famille de Jimmy
qui très certainement y puiserait du réconfort.
Après l'enterrement, Lizabeth
prit donc la mère de Jimmy à part et lui raconta ce
qu'elle avait vu. Et la mère fondit en larmes : « C'est
exactement ce qu'a vu mon mari, dit-elle, il a vu la même chose
juste après la mort de Jimmy ! ».
Cette histoire résume à
elle seule l'énorme potentiel thérapeutique de ces
phénomènes paranormaux que sont les visions de départ.
Tous ceux qui s'intéressaient à Jimmy, depuis sa
famille jusqu'au personnel hospitalier, se sentirent mieux après
avoir l'entendue 
fut pour eux un véritable apaisement.
Le fait que cette expérience
soit arrivée à une infirmière chevronnée,
habituée à voir mourir des gens, et pas seulement à
des membres de la famille ( confrontés pour la première
fois à la mort ), confirmait que quelque chose
d'inexplicable s'était réellement produit. Les médecins
eux-mêmes, une fois n'est pas coutume, firent taire leur
scepticisme.
Il est en effet rare, malgré
les millions de visions de départ signalées à ce
jour, de trouver un médecin qui les prenne au sérieux 
le patient qui en parle a toutes les chances de s'entendre dire qu'il
hallucine, ou que c'est une forme d'assouvissement du désir
- autrement dit le désir de revoir le défunt
qui crée cette impression de le voir.
La plupart des médecins ne
regardent pas ces visions pour ce qu'elles sont - un
remède pour l'âme, voire issu de l'âme. Quelle
que soit leur origine, les visions de départ constituent un
remède puissant qui agit au même degré sur le
corps et sur l'âme. Ne serait-ce que pour leurs vertus
thérapeutiques, elles méritent une étude
rigoureuse.
La recherche scientifique emprunte
parfois des chemins escarpés. Dès lors qu'elle touche
au spirituel, elle peut susciter dans la communauté
scientifique et médicale des réactions stupéfiantes.
La science change lentement. Par exemple, ce n'est que tout récemment
que la communauté médicale a admis qu'une chose aussi
simple que la pensée positive pouvait réellement
accélérer la guérison 
cela des années de recherche scientifique.
Etant désormais établi
que l'esprit est un accélérateur de guérison,
les médecins de tous âges ont répandu la bonne
parole en direction des patients. Aujourd'hui dans leur démarche
de soins, des millions de gens intègrent des approches
médicales nouvelles comme le biofeedback ou même la
prière. S'ils le font, c'est parce que la recherche a
transformé ces croyances antiques en faits vérifiables,
rendant en quelque sorte tangible ce qui était jusque-là
du domaine de l'intangible. Il en fut de même pour les
expériences aux frontières de la mort. Pendant des
années, on n'a vu qu'affabulations dans ces expériences
fascinantes. Sujet de choix pour les animateurs de débats,
elles n'avaient jamais retenu l'attention de la communauté
médicale jusqu'à la publication par le Dr Raymond
Moody, au milieu des années 1970, d'une étude
informelle mettant en évidence les éléments
communs aux différentes formes d'expériences aux
frontières de la mort.
Même alors elles restèrent
un objet de dérision pour la majorité des médecins.
Par exemple, au cours de mes recherches sur les expériences
aux frontières de la mort infantiles, je n'ai jamais pu
croiser mes collègues de l'hôpital sans les entendre
siffloter l'air de la série télévisée la
Quatrième Dimension.
Je pris cet accompagnement musical
avec une bonne humeur mêlée de circonspection. Dans ces
plaisanteries, je devinais clairement un avertissement déguisé.
Un de mes collègues finit par me l'avouer sans détour :
« Mel, si jamais tes études font ressortir ne
serait-ce qu'un soupçon de vie après la mort, tu as
franchement intérêt à verrouiller tes
résultats ».
J'ai suivi son conseil.
Mes travaux ont paru dans certaines
des revues médicales les plus prestigieuses et ont subi
l'examen critique de mes pairs. De nombreux autres chercheurs dans le
domaine des NDE3
ont connu les mêmes contraintes. Aujourd'hui, nos résultats
ont acquis une valeur officielle et apparaissent dans les manuels et
les cours de médecine. Le patient qui traverse une NDE n'a
plus à craindre de se voir traiter de malade mental ou de
« détraqué ». Bien au
contraire, les facultés de médecine enseignent
désormais que l'expérience de mort imminente est un
élément naturel et normal de notre vie, et partout les
médecins laissent tomber leurs oeillères
intellectuelles. Ce livre s'intéresse plus largement à
l'ensemble des visions de départ : voilà plus de
dix ans que des patients, des lecteurs, des infirmières voire
des confrères m'en signalent. La plupart du temps, les récits
commencent ainsi : « Vous allez me prendre pour un
fou, mais... », pour enchaîner ensuite sur des
histoires qui sont tout sauf des fantasmagories.
Bien que guéris, et pour
certains revitalisés par leurs visions, ces patients
continuent de douter de leur propre expérience par la faute de
leur conditionnement socioculturel.
Au début, moi aussi j'ai douté
de l'authenticité de ces visions de lit de mort. Comme la
plupart des médecins, je pensais que ces expériences ne
touchaient pas les gens normaux.
Puis j'ai commencé à
écouter en mettant de côté mes a priori 
j'ai alors réalisé que ces gens n'étaient pas
fous. Plus j'écoutais, plus je captais de récits et
plus j'analysais. Il est alors devenu clair que ces histoires
possédaient un intérêt réel. Je me suis
rendu compte qu'en matière de visions, nos connaissances
comportaient une véritable faille. Le résultat est que
nous nous privons de cet efficace instrument thérapeutique
qu'est l'esprit humain.
J'espère, par ce livre,
contribuer à combler cette faille. En tant que
médecin-pédiatre, je suis à l'affût de
tout ce qui peut améliorer la vie de mes patients 
tant que chercheur dans le domaine des frontières de la mort,
je m'interroge sur notre capacité à entrevoir des
choses suivant des modes qui pour le moment nous échappent. Le
mariage de ces deux disciplines de praticien et de chercheur m'a
permis d'aboutir à des conclusions remarquables sur ces
visions.
J'ai réuni ici un certain
nombre de visions que je présente selon ma grille d'analyse.
Peut-être vos conclusions
seront-elles différentes des miennes. Je ne prétends
pas ici apporter toutes les réponses, mais d'abord soulever
les questions.
Dr Melvin
Morse
~ 1 ~
Visions
et Réalité
Dans
cette lumière, tout devint soudain clair à mon
esprit... il connut Dieu, qui il est, comment il est et ce qu'est sa
volonté.
Jacob
Boehme
« IL
FAUT QUE TU LE DISES A TOUS LES VIEUX, comme ça ils n'auront
plus peur de mourir ! »
Quand
le petit garçon en face de moi prononça ces mots,
l'émotion me prit à la gorge. Il s'appelait Chris. Je
me souvenais du jour, quatre ans auparavant, où je l'avais
vu pour la première fois. L'hélicoptère venait
d'amener son corps inerte à l'hôpital : la
voiture conduite par son père avait quitté un pont,
près de Seattle, et plongé dans l'eau glacée
d'une rivière. Son frère Johnny, âgé de
6 ans, et sa mère Patti, étaient eux aussi dans la
voiture 
l'horreur qu'ils avaient ressentie en s'enfonçant
dans les eaux noires.
Il
fallait trouver un moyen de sortir de la voiture qui se remplissait
rapidement. Le père de Chris ayant perdu connaissance, sa mère
dut se débrouiller seule. Elle détacha sa ceinture de
sécurité et lança son pied contre la fenêtre.
Rien. Alors, me raconta-t-elle plus tard, « quelque
chose d'indéfinissable m'a parcouru le corps et m'a donné
la force de briser la vitre » - et ce
malgré les trois fractures causées par le choc. Patti
passa par la fenêtre, nagea vers la surface et s'accrocha au
porte-skis fixé sur la voiture. Dieu sait comment, Johnny
était sorti de la voiture et dérivait sans connaissance
dans la rivière 
l'agripper de justesse au passage et à le hisser sur le toit
du véhicule, désormais immergé sous 30 cm
d'eau. Chris et son père étaient toujours coincés
à l'intérieur. Pendant quelques minutes terrifiantes,
Chris lutta contre l'eau qui l'enveloppait, puis il perdit
connaissance et « alla au ciel ». Il
resta près d'un quart d'heure dans l'eau glacée. Voici,
raconté avec ses mots d'enfant ( 4 ans au moment de
l'accident ) ce que fut son voyage :
« Quand
je suis mort, je suis entré dans une sorte d'énorme
nouille, pas une nouille torsadée mais une bien droite comme
un tunnel. Quand j'en ai parlé à maman, je lui ai dit
que c'était une nouille mais maintenant je crois que ça
devait être un tunnel, parce qu'il y avait un arc-en-ciel à
l'intérieur et je pense qu'il n'y a pas d'arc-en-ciel dans les
nouilles. Il y avait du vent qui me poussait et je me sentais
flotter. J'ai vu deux petits tunnels devant moi. L'un des tunnels
était le paradis des animaux, l'autre celui des hommes. Je
suis d'abord allé dans le paradis des animaux où il y
avait beaucoup de fleurs, et aussi une abeille. L'abeille me parlait
et tous les deux, nous sentions les fleurs. Elle était très
jolie, et elle m'a apporté du pain et du miel parce que
j'avais vraiment faim. Puis je suis allé au paradis des hommes
et j'ai vu ma grand-mère [ morte
plusieurs années auparavant ].
Le
paradis était très beau 
un château mais pas comme ceux qui sont vieux et sales. Ce
n'était pas un château en or, juste un vieux château
ordinaire. En même temps que je regardais, j'entendais de la
musique, une musique très forte qui m'est restée dans
la tête. J'ai commencé à regarder tout autour et
puis, d'un seul coup, j'ai été à l'hôpital.
C'était comme si je venais de me réveiller au milieu
des infirmières. Voilà, c'est tout bête ».
Je
ne pus m'empêcher de rire. Maintenir Chris en vie n'avait pas
vraiment été « tout bête ».
Il était resté sous l'eau plus de dix minutes avant que
Dennis Johnson, un charpentier qui avait assisté à
l'accident, plonge et replonge pour l'arracher du siège
arrière 
à la vie grâce au bouche-à-bouche. « Je
suis sûr qu'il était mort quand j'ai rejoint la rive. Il
ne respirait plus du tout. Mais je voulais absolument tenter de le
ranimer » déclara Johnson à qui son acte
valut la médaille Carnegie de l'Héroïsme ainsi que
l'insigne du Mérite de la Patrouille de l'Etat de Washington
- distinction habituellement réservée aux
soldats de cet état. Chris fut ensuite héliporté
jusqu'à l'hôpital le plus proche où de nouveaux
efforts héroïques furent nécessaires pour le
conserver en vie.
Le
père de Chris fut extrait de la voiture en dernier 
transporté à l'hôpital, il mourut malgré
tous les efforts faits pour le ranimer.
Quatre
années avaient passé.
Chris,
assis dans le séjour de sa maison, jouait négligemment
une sorte de jazz avant-gardiste sur un clavier portable. Avant
l'accident, dit sa mère, la musique ne le passionnait guère 
mais depuis, elle avait dû lui acheter ce clavier pour qu'il
puisse jouer cet air entendu au cours du voyage dans la « nouille
énorme » et
dont la beauté le hantait. On m'avait demandé de venir
écouter le récit de Chris. Une relation de sa mère,
au courant de mes travaux dans le domaine des NDE, avait pensé
qu'un entretien avec lui sur son expérience pouvait
m'intéresser. Des centaines d'enfants m'avaient déjà
décrit leurs expériences aux frontières de la
mort 
dans l'épine dorsale. J'enregistrai ce qu'il était en
train de jouer.
Quelque
temps plus tard, un professeur de musique m'expliqua ressentir cet
air comme un morceau de jazz sophistiqué, tel que l'aurait
joué un enfant encore dépourvu de la coordination
yeux-mains, indispensable pour lire et jouer la musique en même
temps.
Rien
dans ce morceau, ne faisait penser à une église ou à
la mort.
J'étais
plongé dans l'écoute de ce concert spirituel quand
Chris arrêta brusquement de jouer: « J'ai quelque
chose à te demander », dit-il avec toute la
solennité d'un enfant de 10 ans. « Comment
peut-on savoir si ce qui m'est arrivé était
vrai ? si je suis vraiment allé au paradis ? si je
n'ai pas tout inventé ? »
~ Fiction ?
Non, la réalité !
Voilà
dix ans que la même question me travaillait. Depuis ce jour où
j'avais recueilli pour la première fois une expérience
de mort imminente et où une petite fille m'avait tapoté
la main en me disant avec assurance : « Vous
verrez, Dr Morse, le ciel, c'est amusant », je
cherchais la réponse à la question que venait de me
poser Chris.
Regard
circulaire.
Tout
le monde attendait patiemment ce que j'allais dire.
Après
tant d'années de recherche, cette question me semble toujours
aussi difficile. Je m'éclaircis la gorge et, avec un sourire
nerveux : « Chris, ce qui t'est arrivé
est aussi réel que c'en a l'air ».
~ Autre
expérience, même question
« Dr
Morse, comment peut-on savoir si ce qui m'est arrivé à
moi était réel ? »
Cette fois, la question venait de Patti, la mère de Chris.
Elle m'avait fait venir dans la cuisine pour me dire en aparté
ce qui lui était arrivé personnellement pendant cette
nuit horrible : ni
elle, ni son mari commença-t-elle, n'étaient religieux.
Ils n'allaient pas à l'église, ne priaient jamais, et
pour tout dire, ne croyaient pas en Dieu. « Mon
mari était physicien 
plutôt du genre insouciant. Nous étions très
attachés aux valeurs familiales et très amoureux 
mais nous ne parlions jamais de sujets religieux ».
La
nuit de l'accident, ils revenaient de la montagne, où Patti
avait donné des cours de ski aux enfants d'un footballeur de
l'équipe des Seahawks de Seattle. L'état de la route
était mauvais. Comme son mari conduisait trop vite, Patti lui
demanda de ralentir et c'est là qu'il perdit le contrôle
de la voiture et glissa dans le vide :
« Dès
que nous avons touché le fond de la rivière, je me suis
dit qu'il fallait sortir. J'ai détaché ma ceinture et
j'ai frappé la fenêtre à coups de pied. Après
l'avoir cassée, je suis remontée à la surface
pour chercher de l'air et je me suis agrippée au porte-skis.
Du coin de l'oeil, j'ai vu mon fils Johnny qui dérivait 
je l'ai rattrapé de justesse. Il ne respirait plus, alors je
l'ai secoué avec ma main libre. Quand j'ai vu qu'il respirait
de nouveau, je l'ai poussé sur le toit de la voiture et je m'y
suis hissée ensuite. Le courant était fort et je devais
m'arc-bouter contre le porte-skis pour nous maintenir sur le toit,
tout en gardant la tête de Johnny hors de l'eau pour qu'il
puisse respirer. Je me suis mise à hurler au secours, comme
jamais de ma vie je n'avais hurlé. Après quelques
minutes interminables, j'ai aperçu en aval un minuscule rayon
de lumière. Peu après est apparu un homme qui a sauté
dans l'eau et a nagé jusqu'à nous. J'ai hurlé
que mon bébé était enfermé dans la
voiture. Il a plongé plusieurs fois, et il est finalement
revenu à la surface avec Chris. »
Patti
fit une pause, puis me raconta quelque chose qu'elle n'avait dit à
aucun des journalistes l'ayant interrogée :
« Quand je
suis remontée à la surface, j'ai senti que mon mari
était assis sur les rochers, observant le sauvetage. A onze
heures du soir, par cette nuit noire et ce froid glacial, il restait
là, assis sur les rochers. Il semblait parfaitement satisfait
de la situation, lui, assis tranquillement, tandis que les autres
plongeaient pour le sauver ainsi que son fils. Alors j'ai piqué
la pire colère que j'aie jamais eue contre lui 
hurlé et il a alors disparu ».
Sa
raison lui disait que son mari n'était pas sur le rocher,
qu'il était sous l'eau où les sauveteurs tentaient
désespérément de le récupérer.
Mais la sensation avait été si intense qu'aujourd'hui
encore, elle est prête à jurer qu'il se tenait bien là,
observant les opérations.
Peu
après l'accident, d'autres visions commencèrent à
se produire. Ce furent d'abord des rencontres intimes avec son mari
décédé. Bien qu'elles eussent lieu pendant son
sommeil, Patti les ressentit autrement que des rêves normaux :
« J'étais
en train de me réveiller quand c'est arrivé, mais ce
n'était absolument pas un rêve 
trop réel pour être un rêve ! Cela s'est
produit alors que je ne voulais pas ».
Patti
affirma avoir vu son mari à au moins deux autres reprises. Une
fois alors qu'elle était assise, parfaitement éveillée,
dans le salon. Elle leva les yeux et le vit là, assis sur le
canapé : « Il avait l'air tout à
fait normal. Il n'était pas transparent et portait des habits
ordinaires ».
Au
début, elle refusa d'admettre que ces visions fussent
autre chose qu'une « hallucination de veuve éplorée ».
Mais trois semaines environ après l'accident, elle entendit,
bouche bée son fils Chris lui raconter l'expérience de
la « nouille » où il avait vu sa
grand-mère morte et entendu de la musique céleste.
L'effet
fut immédiat sur elle :
- D'un
seul coup, tout s'est mis en place 
histoire, je n'arrivais pas à dormir plus de quelques minutes
sans me réveiller de terreur. Après l'avoir entendue,
j'ai dormi six heures d'affilée et me suis éveillée
parfaitement reposée.
- Pourquoi ?
demandai-je.
- L'expérience
de Chris me laisse penser que mon mari voulait m'indiquer que
tout allait bien pour lui 
mais qu'il était mort et que c'était très
bien ainsi.
La
vision de Patti était-elle réelle ? Elle
n'attendait pas de moi une réponse 
de son fils la lui avait déjà apportée. Quand
Chris lui raconta ce qu'il avait vu, elle enregistra ses
propres visions comme des événements réels et
non comme des créations oniriques : l'expérience
de Chris valida en quelque sorte la sienne. Aujourd'hui, elle
croit en Dieu et en l'au-delà, au même titre
qu'elle accepte le message de son mari disant que « tout
ira très bien »
- si vague et imprécis que ce message puisse
sembler à un tiers.
- Nos
deux expériences ont été aussi réelles
l'une que l'autre, dit Patti, et nous en avons retiré
tant de paix ! Je me sens incapable d'imaginer qu'elles
ne soient pas réelles ! »
Elle
reste à la fois troublée et réconfortée
par ses rencontres avec son mari 
positivement. Elle a le sentiment très fort que son mari lui a
dit de vivre et d'aimer la vie, et de ne pas s'attarder
sur les raisons de son décès prématuré.
- Nous
avons beaucoup perdu dans cet accident, conclut-elle, mais les
visions nous ont donné de la profondeur, un sens et la force
de continuer.
~ Des
visions qui changent la vie
L'expérience
de Patti était semblable à des douzaines de cas que
l'on m'avait rapportés au fil des années.
Etant à la recherche d'expériences aux frontières
de la mort, j'étais régulièrement contacté
par des gens ayant eu des visions de ce genre, qui les avaient
recentrés spirituellement et avaient modifié leur vie.
Comme
je m'intéressais aux rencontres visionnaires, j'avais
pour règle, à toutes fins utiles, d'écouter
et enregistrer ces récits même quand je ne voyais qu'un
lien ténu entre ces visions et le domaine que je privilégiais
à l'époque, à savoir les expériences
aux frontières chez les jeunes enfants. Ces visions avaient
pourtant de l'intérêt et avaient parfois été
très intenses. Une fois par exemple je fus invité à
parler des expériences aux frontières de la mort lors
du congrès national des infirmières en soins intensifs.
Les infirmières constituent un auditoire idéal car
elles sont beaucoup plus proches des patients que la plupart des
médecins et sont donc amenées plus souvent à
parler de spiritualité. Compte tenu de cette proximité,
je souhaitais leur faire comprendre que les visions font partie
intégrante de la mort et méritent, non la crainte mais
bien l'attention - une idée simple qui
ressortait avec évidence au cours de mes années de
recherche sur les enfants.
Après
mon exposé, l'une des infirmières manifesta une
grande agitation. Tout en discutant dans le hall, je la vis fendre
résolument la foule dans ma direction avec le regard concentré
d'une mère s'apprêtant à
gronder son fils pour une bêtise. S'ouvrant sans
ménagement un chemin parmi ses consoeurs, elle traversa
tout droit la pièce. C'était sans l'ombre
d'un doute après moi qu'elle en avait. Je sentis
les battements de mon coeur s'accélérer, mes
paumes devenir moites : j'allais devoir m'expliquer,
mais sur quoi au juste ?
- J'ai
lu tous vos articles dans les revues médicales,
commença-t-elle 
gosses ne font pas tout simplement une réaction à la
morphine ou au Valium ?
Je
lui expliquai calmement que j'avais étudié des
patients ayant reçu de fortes doses de morphine et que j'avais
constaté qu'aucun d'eux n'avait présenté
quoi que ce soit de ressemblant à une expérience aux
frontières de la mort.
- Admettons.
Mais qui vous dit que ces enfants n'ont pas tout bonnement
inventé leur expérience ? Vous savez, les patients
en soins intensifs racontent parfois des histoires incroyables sur
des monstres qui les poursuivent avec des aiguilles. Rien ne dit
qu'ils n'inventent pas tout ça juste pour se
montrer dans une émission avec le fameux Dr Morse.
J'allais
m'emporter quand je lus la blessure de son regard 
derrière sa colère, elle était en réalité
au bord des larmes.
- Les
histoires qu'ils racontent ne sont pas des histoires de
monstres, lui dis-je, ce sont des histoires incroyablement cohérentes
où l'on retrouve les mêmes éléments.
D'ailleurs j'ai parlé à la plupart de ces enfants
bien avant de devenir l'invité préféré
des producteurs d'émissions télévisées.
A
ce stade de la conversation, elle commença à trembler 
quelque chose la tourmentait de toute évidence. Je la
conduisis vers un banc et m'assis à côté
d'elle.
- Qu'est-ce
qui ne va pas ? demandai-je 
important pour vous ?
D'un
seul coup, ses larmes jaillirent. Elle me raconta son histoire. Sa
fille avait 14 ans quand elle avait contracté la
leucémie. Ensemble, elles s'étaient juré
de lutter de toutes leurs forces contre cette horrible maladie. Au
cours des deux années qui suivirent, la jeune fille avait
passé plus de vingt semaines à l'hôpital.
- Pendant
que les filles de son âge ne s'inquiétaient que de
leur tenue pour le bal des étudiants ou de savoir si leur jean
leur allait bien, ma fille passait ses journées à
porter une perruque et à vomir.
Après
une troisième rechute, l'oncologue avait pris la mère
à part et lui avait dit que sa fille n'avait plus que
quelques semaines à vivre.
- J'ai
alors voulu rendre notre vie la plus belle possible, dit
l'infirmière. Mais je savais en moi-même que
c'était inutile. Le plus beau cadeau à lui faire
aurait été de la laisser mourir en paix.
Malheureusement,
les choses tournèrent autrement. Quand la jeune fille commença
à mourir, sa chambre fut envahie par une équipe
médicale et des systèmes de réanimation. La mère
savait que tout cela était vain. Comme infirmière en
soins intensifs, elle savait que sa fille était en train de
mourir. Mais elle était mère et se sentait incapable de
dire aux médecins de la laisser mourir.
Pendant
plusieurs heures, ils lui mirent des tuyaux dans les artères
et dans le nez. Quand le coeur s'arrêta, ils lui
posèrent des palettes de défibrillation sur la poitrine
et envoyèrent des électrochocs pour faire repartir le
coeur. Que faisaient-ils à sa fille ? bégaya
la mère. Alors l'une des infirmières l'emmena
dans le couloir et lui dit d'attendre là.
- Quand
tout a été terminé, ils m'ont laissé
revenir dans la chambre, dit-elle. Toute l'équipe de
réanimation est sortie en file indienne, tête basse de
n'avoir pu la garder en vie. Ils ont fermé la porte
derrière eux et je suis restée seule avec ma fille.
Elle
resta un moment en silence devant le corps. Puis ce fut le choc. La
fille s'assit et regarda sa mère droit dans les yeux !
« Elle était vivante, je sais qu'elle
était vivante » me dit sa mère. « Elle
a serré ma main en disant : ''ne t'inquiète
pas, maman, je vais très bien maintenant'' ».
Elle
s'excusa de m'avoir ainsi agressé : voilà
dix mois que sa fille était morte et qu'elle mettait
cette ultime visite sur le compte d'une hallucination due au
chagrin.
- Le
chagrin ne m'avait pas fait perdre la tête, dit-elle. Ce
qui s'est passé, je l'ai vu de mes yeux
d'infirmière. Mais en vous écoutant, j'ai
réalisé que ma fille était peut-être
revenue quelques secondes me donner ce message. Maintenant que j'ai
entendu ces histoires sur les expériences aux frontières
de la mort, je ne repenserai plus jamais à sa mort de la même
façon.
~ Troublantes
rencontres
Cette
histoire me laissa d'abord sceptique. Mais des récits
troublants du même genre surgissaient sans cesse. En effet, les
visions se produisaient parfois au cours de graves crises physiques,
et parfois à l'occasion de crises personnelles.
L'un
de ces récits concerne une femme médecin de San
Francisco. Employée aux urgences d'un hôpital
situé dans les quartiers difficiles, elle était
journellement confrontée aux pires problèmes de
société, depuis les drogués atteints
d'infections sanguines jusqu'aux enfants battus par leurs
parents. Sa vie baignait tellement dans la misère qu'elle
tomba dans une crise spirituelle profonde et devint totalement athée.
C'est
avec ce problème de foi en tête qu'elle partit un
jour faire une randonnée dans la sierra. Dans cette nature
écrasante de beauté, elle ressentit l'irrésistible
besoin de prier pour retrouver sa foi. Elle s'agenouilla au
milieu d'une clairière et pria du fond de son coeur :
« Montre-moi que tu existes. Il me faut un
signe, sinon je vais devenir folle, je vais perdre ma raison de
vivre ». A ce moment
(suite dans le livre)
Tables
des Matières
Interview
du Dr Morse 3
Introduction 9
Ch.
1: Visions et Réalité 17
Ch.
2: Dans une lumière nouvelle 42
Ch.
3: Le syndrome du nourrisson 64
Ch.
4: Les circuits imprimés du mysticisme 79
Ch.
5: Un club secret 104
Ch.
6: Guidés par la lumière 126
Ch.
7: L'approche personnelle 151
Ch.
8: La preuve absolue des militaires 172
Ch.
9: Le lobe temporal droit, point de contact 177
Postface
de Betty Eadie 192
1Aux
Etats-Unis, l'usage des limousines est très fréquent
et n'est pas réservé aux seules stars.
2Marque
de boisson très prisée aux États-Unis et au
Canada.
3Expérience
aux frontières de la mort ou Near Death Experience.
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