l'affaire de litra

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La société De Litra nous a laissé un document historique exceptionnel, aussi exceptionnel que la chute de la compagnie De Litra elle-même, éternellement associée à l'une des plus grandes escroqueries financières du XXe siècle qui avait secoué Paris au début des années 1970: environ 100 millions d'euros « envolés », ou plutôt volés à des centaines de clients innocents.

Si le livre De Litra reste encore aujourd'hui un repère historique incontournable sur le marché de l'or en France (en particulier sous l'occupation allemande), et sur le futur des banques insolvables, le dossier établi sur le scandale lui-même par Pierre Jovanovic montre que si vos économies ou vos lingots se trouvent dans un coffre de banque ou dans un gardiennage privé, eh bien elles ont beaucoup de chances d'être emportées par ceux qui sont censés les... garder !

Mais au delà de l'aspect historique du marché de l'or, le scandale De Litra a été « annonciateur » puisque à lui seul, il nous montre que le monde bancaire du XXIe siècle finira de la même façon : par une escroquerie globale et la ruine des Français.

Pour preuve : aujourd'hui, si vous voulez retirer en liquide toutes vos économies de votre banque, celle-ci vous l'interdira (soi-disant à cause du terrorisme, ou bien pour blanchiment d'argent, etc., etc.), prouvant de facto qu'elle est en réalité en faillite cachée.

Ce qui, par extension, conduit à un nouveau constat : chaque Français travaille désormais pour deux employeurs en même temps : le premier chez qui il se rend cinq jours par semaine, et le second, sa banque, qui lui interdit de retirer tout son argent que le premier lui verse ! Dossier de présentation de Pierre Jovanovic.

Le scandale De Litra

grand annonciateur de l'explosion des banques

( dossier de Pierre Jovanovic )



« La Banque de France cédant de l'or à guichets ouverts et à prix fixe, on vit de longues files se présenter rue de la Vrillère pour échanger des liasses imposantes de billets contre des lingots de 12 kg. Certains jours un service d'ordre dut être mis en place pour discipliner les impatiences ! »  « Les barres achetées à la banque par ces professionnels furent débitées et vendues en lingots d'un kilo et quelquefois moins. Chacun put ainsi se constituer des réserves d'or en fonction de ses moyens »



« Le calme se maintint jusqu'à l'invasion du territoire, et même encore pendant l'Exode. Paris était vide et, sauf peut-être sur la Côte d'Azur ou à Vichy, il était difficile de changer des billets étrangers ou de l'or en province. Néanmoins, à Vichy, fin juin 1940, on relève les cours de 825 francs pour le Napoléon, 1.000 francs pour le souverain et 200 francs pour le dollar-or. Ce n'est guère qu'après l'Exode (la Bourse étant restée fermée jusqu'au 14 octobre 1940) qu'apparurent des primes plus importantes et, vers le mois de novembre 1940, que le Napoléon franchit le cours de 1.000 francs »

« Dès 1941, les Allemands exigèrent notamment la livraison des 198 tonnes d'or déposées à la Banque de France par la Banque Nationale de Belgique et, après avoir saisi et bloqué l'or trouvé dans les coffres-forts privés des banques, ils recherchèrent avidement les barres et lingots sur le marché noir, où ils étaient les plus gros acheteurs »

« Après l'occupation, le franc continuait d'être coté à Zurich et New York. Les courtiers réussissaient à connaître les cours du marché des changes en Suisse, où les 100 francs français étaient tombés de 8 FS en juillet 1940 à 2,70 en juillet 1941, à 1,02 en novembre 1942, et ces cours déterminaient ceux des billets étrangers à Paris qui, à leur tour, assignaient un prix aux achats d'or.  »

L'affaire De Litra

« quand tout part de travers »

par Pierre Jovanovic



La société De Litra nous a laissé un document historique exceptionnel, aussi exceptionnel que la chute de la société elle-même dans l'une des plus grandes escroqueries financières du siècle dernier qui avait secoué Paris dans les années 60: environ 100 millions d'euros envolés, ou plutôt volés à des centaines de clients. Le journaliste de l'Express de l'époque, Roger Priouret, avait osé qualifier les pauvres victimes de « gens sous-développés » (sic) pour avoir vraiment cru qu'en confiant leurs lingots et/ou pièces d'or à Pierre Travers, le président de la société De Litra, ils obtiendraient vraiment 9% d'intérêt par an alors que l'or comme les actions cotées en Bourse, par définition, ne rapportent rien tant qu'ils ne sont pas revendus.

Pierre Travers, né en 1928, était au départ un numismate confirmé et disposait même d'un bureau officiel à la Bourse de Paris. Et il a cru que sa connaissance, véritablement encyclopédique, du marché de l'or (en particulier des périodes 1890-1916 et celle, édifiante, comme vous allez le voir, de 1940-1945) lui permettrait de gagner à tous les coups, exactement comme un joueur de casino en veine attablé à la roulette du Palm Beach de Monte-Carlo, se disant qu'au prochain tour de la bille, ses numéros allaient encore sortir. Ainsi a-t-il mis au point une sortie de cavalerie, qui, comme tous les systèmes Ponzi, devait mal se terminer. De plus, il avait oublié au passage que quand on s'appelle Travers, on a une sorte de prédestination à ce que tout finisse par déraper.

Pourtant, à bien y regarder aujourd'hui, cet homme a été un avant-gardiste, un vrai, un futorologue financier. À lui seul, il a annoncé le système financier actuel : une escroquerie globale en bande organisée des banques, avec la bénédiction de la Banque de France et celle de la Banque Centrale Européenne. En effet, aujourd'hui quasiment toutes les banques françaises, italiennes, espagnoles, portugaises, américaines, anglaises, etc. sont dirigées par des Pierre Travers et toutes devraient s'appeler BNP-De Litra ou Crédit Agricole De Litra ou Caisse De Litra puisqu'elles seraient bien incapables de rendre ne serait-ce que 20% des dépôts de leurs clients si tous venaient à le réclamer dans un « bank run » typique comme on l'a vu en 2008 en Angleterre.

Mais Pierre Travers ne pouvait pas savoir qu'il existe une justice pour les « vrais » banquiers (comprenez par là avec une licence d'exercer délivrée par l'État) et une autre pour ceux qui les imitent à la perfection, comme par exemple les faux-monnayeurs ou les banquiers sans licence. Et pour illustrer ces propos, sachez qu'à la fin juillet 2017, lorsque toute l'Europe se préparait à partir en vacances ou bien à en revenir (fameux croisement entre « juilletistes » et « aoûtistes ») une dépêche de l'agence Reuters est tombée laconiquement sur les écrans et disait (comme s'il s'agissait d'une information sans grande importance) que l'Union Européenne veut qu'une loi soit votée rapidement afin d'INTERDIRE AUX CITOYENS DE SE RENDRE A LEUR BANQUE POUR RETIRER LEUR ARGENT EN CAS DE RUMEURS DE FAILLITE DE LEUR BANQUE.

Copie conforme de l'opération menée par le président américain Richard Nixon qui est apparu à la télévision le 15 août 1971 pour expliquer au monde entier (en vacances) qu'il pouvait faire une croix sur tous les lingots d'or que les Etats Unis lui doit !!! À partir du 16 août, tous les pays seraient payés en monnaie de singe, le dollar ne reposant plus sur l'or mais bien sur du vent. Comme vous le voyez, les banques modernes, pour empêcher les clients de venir retirer leur argent se font voter une loi sur mesure genre « terrain militaire, interdit de s'en approcher, interdit de photographier ». Il ne vous a pas échappé que le président de l'Europe est justement un banquier, et pas n'importe lequel, Jean-Claude Juncker (à l'heure de ces lignes) un spécialiste du blanchiment d'argent luxembourgeois !

Un peu comme si le syndicat des voleurs et escrocs (s'il en existait un) demandait le vote d'une loi pour empêcher leurs victimes de déposer plainte !

Incroyable...

Mais vrai : « European Union explores account freezes to prevent runs at failing banks ». De Litra - Pierre Travers a donc été un ange déchu annonciateur : exactement comme les banquiers actuels, il avait volé, non, « emprunté » l'or de ses clients en se disant (raisonnement identique des banquiers actuels) que tous ne viendront pas le retirer en même temps. Sauf qu'aujourd'hui votre banquier ne risque rien : grâce à cette future loi, il n'aura pas à s'installer au Paraguay en compagnie des docteur Mengele pour fuir la vengeance des clients et celle de la « justice ».

Les temps ont changé.

Aujourd'hui en effet, tous les banquiers sont des Pierre Travers. Et eux, ce ne sont pas des « petits joueurs », ils volent sur les comptes de dizaines, voire des centaines de millions de comptes. Et quand ils sont pris sur le fait par la police et la justice (il existe encore des juges honnêtes en France), la HSBC a offert un chèque de 300 millions d'euros au Ministère de la Justice, grâce à l'élection d'Emmanuel Macron, banquier de la Rothschild avant de devenir Président de la République française grâce à l'aide, 24h sur 24 et 7 jours sur 7 de la chaîne de télévision BFM. En janvier 2018, ce fut la JP Morgan France qui a vu une plainte du parquet être soudain... retirée SUITE DANS LE LIVRE

Table

9........Le scandale De Litra ( Pierre Jovanovic )

31......Le marché de l'or ( De Litra & Cie )

33......Préface

37......(1) Le divorce or-argent

63......(2) L'étalon or en France

101.....(3) Les années 1939-1946

149...... Les cours historiques de l'or en particulier pendant la IIe guerre

185....... Conclusion

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